En Ukraine où vivent une cinquantaine de ressortissants burkinabè, Radio Oméga a pu joindre au téléphone le président de l’association des Burkinabè qui rassure être en sécurité. Il rassure qu’aucune victime n’a été enregistrée au sein de la communauté burkinabè en Ukraine où de violents combats se déroulent, notamment à Kiev dans la capitale.
A Kiev, les consignes sont claires : « Il faut s’abriter », a déclaré à Radio Oméga le président de l’association des Burkinabè vivant en Ukraine Arouna Zongo. « Depuis les premières heures où nous sommes réveillés sous les bombardements, on cherche toujours où mettre la tête. Par exemple aujourd’hui les consignes étaient données que les gens rentrent dans les caves ou dans les métros pour se mettre à l’abri. En début de matinée les sirènes sonnaient partout dans la ville pour demander aux gens d’être dans des endroits surs », a-t-il indiqué.
Etudiants, travailleurs ou de simples aventuriers, ces Burkinabè vivent désormais la guerre au rythme de nombreux ukrainiens qui cherchent refuge en fuyant vers les frontières.
Candidat malgré lui à ce départ forcé, Kader Nikiema, étudiant burkinabè dit avoir été obligé à un moment donné de marcher dans le froid avec des camerounais, congolais et ivoiriens lors de leur fuite en direction de la frontière polonaise.
« Nous étions tous à Kiev, je suis avec des camerounais des congolais des ivoiriens. Nous avons fui depuis le 25 févier 2022 à 17heures, en direction de la frontière polonaise. J’habite Lviv, la ville est située à une centaine de km de la frontière. Mais depuis hier (le 25 févier) nous n’avons pas pu traverser la frontière. Juste après 50 km nous avons dû parcourir le reste du chemin à pied. Actuellement nous sommes au barrage. Ce sont les femmes et les enfants qui sont prioritaire. Actuellement nous avons pu franchir le premier barrage. Nous sommes au second. Avec le froid, les conditions sont vraiment difficiles », a-t-il précisé.
Au moment ou nous disons aurevoir à Kader Nikiema, on apprend que les étudiants burkinabè ont embarqué dans un train le 26 février 2022 en direction de la Pologne et il ne restait que quelques ressortissants burkinabè à Kiev.
Lundi, l’armée russe a assuré que les civils pouvaient quitter « librement » Kiev, la capitale de l’Ukraine. « Tous les civils de la ville peuvent quitter la capitale ukrainienne librement par l’autoroute Kiev-Vassylkiv », au sud-ouest de la capitale, a déclaré à la télévision le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Astride Nikiema
