Le gouvernement burkinabé s’est insurgé ce samedi dans un communiqué contre un article de presse de l’agence américaine d’information Associated Press (AP), intitulé « Les forces de sécurité burkinabés tuent de plus en plus de civils. Les survivants ont détaillé le massacre d’un village ».
Des « allégations tendancieuses et malveillantes », selon le gouvernement, qui estime que AP, à travers son article, tente de vendre à l’opinion l’idée de ce qu’elle qualifie de « forte augmentation des meurtres de civils par les forces de sécurité du Burkina Faso ».
AP, dans son article, revient sur le drame de Zaongo, dans la région du Centre-Nord ayant fait en novembre dernier 70 personnes tuées, essentiellement constituées d’enfants et de personnes âgées, selon le Parquet de Kaya. S’appuyant selon son article sur des témoignages de trois personnes qui se réclament rescapées de la tuerie et des photos, AP dépeint un événement « horrible » à Zaongo le 5 novembre dernier. Des éléments « simplistes », fustige le gouvernement.
Selon les autorités de Ouagadougou, il est à craindre que l’agence américaine se cache sous la couverture du journalisme pour « prendre une part active à la campagne de communication orchestrée contre le Burkina » afin de « jeter le discrédit sur les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) ».
Le gouvernement, qui rappelle l’annonce d’une enquête faite par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya, se dit « serein » et invite les populations à se départir de ces « menées déstabilisatrices » qui visent selon lui à rompre le lien FDS-VDP-Nation.
Yaya Diomandé / Oméga Médias
