🔴 Le retrait du Burkina de la Cedeao est « sans délai », (Gouvernement)

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Le gouvernement burkinabè a réitéré, mercredi, sa « décision du retrait sans délai du Burkina Faso de la Cedeao, en raison de la violation par l’Organisation elle-même de ses propres textes, ainsi que les autres raisons légitimes mentionnées dans le Communiqué conjoint du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, du 28 janvier 2024 ».

Selon le communiqué, le retrait du Burkina est « sans délai ». Le gouvernement, par ailleurs, a informé la Cedeao du « caractère irréversible de cette décision ».

Pour le gouvernement, la Cedeao, « en prenant des sanctions en dehors de celles prévues par ses propres textes, avec une intention manifeste de détruire les économies des pays en transition alors même que sa vocation première est de promouvoir l’intégration économique, et en instituant des mesures de confinement économiques et financières contre ses propres membres, la Cedeao s’est inscrite dans le déni de son Traité révisé; foulant ainsi au pied les valeurs et principes sacro-saints qui fondent
l’Organisation ».

Il dit souligner en outre, que ces « graves manquements commis par la Cedeao remettent en cause le caractère contraignant des textes de la Communauté et fonde le droit légitime du Burkina Faso de ne pas être lié aux contraintes de délai, mentionnées à l’article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission ».

Avant le Burkina, le Mali a aussi annoncé ne pas être lié aux contraintes de délai, mentionnées au même article 91 du Traité.

L’article 91 du traité de la Cédéao stipule que les pays membres restent tenus par leurs obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait.

Le dimanche 28 janvier dernier, dans un communiqué conjoint, les trois pays ont annoncé leur retrait « sans délai » de l’organisation estimant que la Cedeao « sous l’influence de puissances étrangères, trahissant
ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur ».

Selon les pays, l’organisation n’a pas porté assistance [aux] Etats dans le cadre de [la] lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité.

Lamine Traoré / Oméga médias

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