🔴 EXCLUSIF – Les personnes réquisitionnées toujours à Ouagadougou, (Info Oméga)

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Crédit photo : FASO 7

Leur réquisition entrait en vigueur le mardi 7 novembre. Les sept personnes réquisitionnées – Rasmané Zinaba et Bassirou Badjo du Balai Citoyen, les journalistes Ladji Bama et Issaka Lingani, l’homme politique Ablassé Ouédraogo, Gabin Korbeogo de l’Organisation démocratique de la jeunesse et Dr Daouda Diallo du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés – n’ont pas encore rejoint le « front ». Selon les informations de Oméga, la plupart de ces personnes réquisitionnées est à Ouagadougou mais en « lieu sûr ». D’autres sont hors du pays et ne comptent pas rentrer et se soumettre à la décision.

Les réquisitions de la plupart de ces personnes entrait en vigueur à partir d’hier mardi. Ce mercredi, Oméga a pu confirmer auprès de plusieurs sources, que les personnes réquisitionnées ne sont pas encore sur le « front ». Selon nos informations, elles s’étaient regroupées dans les premières heures de mardi, en un seul lieu. Puis, ce mercredi, Oméga a pu confirmer qu’elles ont décidé de se disperser. Jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, ces personnes n’avaient pas encore répondu aux réquisitions.

« Chacun est en lieu sûr. Et c’est mieux que nous-mêmes nous ne sachions pas où ils se trouvent », a lâché un avocat du collectif d’avocats créé à cet effet.

Selon nos informations, Rasmané Zinaba, Bassirou Badjo, Issaka Lingani, Gabin Korbeogo, Dr Daouda Diallo sont sur place à Ouagadougou. Ablassé Ouédraogo et Ladji Bama eux sont hors du pays. Le premier cité, selon des sources, devait atterrir ce mercredi après-midi à Ouagadougou. Changement de dernière minute. « Il a décidé de ne pas rentrer et de laisser la tempête passer », confie une source proche de l’homme politique devenu depuis plusieurs mois, très critique du pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré. Aussi, poursuit notre source, Ablassé Ouédraogo a décidé de suivre l’évolution judiciaire de ces réquisitions car les personnes réquisitionnées ont décidé d’attaquer la mesure en justice.

Le journaliste Ladji Bama dans un entretien accordé, mardi, à la Voix de l’Amérique, avait annoncé ne pas être prêt à se soumettre à cette réquisition qu’il a qualifiée de suffisamment arbitraire. « Je ne sais pas sur quelle base cela a été décidé. Pour ce qui me concerne, je suis journaliste de profession. Je n’ai pas été formé pour être militaire », a-t-il assuré et de se demander: qui décide de qui va au front et sur quelle base?

Plus tôt mercredi, un Collectif constitué d’une dizaine d’avocats a décidé d’attaquer ces réquisitions auprès des « juridictions compétentes ».

Ces ordres de réquisition signés par le Commandant du Commandement des Opérations du Théâtre National comportent, selon le collectif d’avocats, « des illégalités que [leurs] clients entendent soumettre à la censure des juridictions compétentes ».

Le Collectif a appelé « toutes les parties au strict respect de la loi ».

Lundi, la Coalition de syndicats et d’organisations de la société civile qui envisageait d’organiser le meeting du 31 octobre dernier et qui a été avorté, a « dénoncé et condamné » l’ensemble des réquisitions. Elle a de facto, exigé l’annulation de ces réquisitions. Depuis lundi, des organisations et mouvements ont, à l’unanimité, condamné ces réquisitions.

Lundi, le Président de la Transition a annoncé à la cérémonie de montée des couleurs au palais de Koulouba, que les libertés individuelles ne primaient pas sur celles de la Nation. Selon le communiqué de la présidence du Faso citant le Capitaine Ibrahim Traoré, la Transition entame un nouveau virage.

« Selon le Chef de l’Etat qui annonce que la Transition aborde un nouveau virage, il ne sera plus question de laisser les mauvais comportements prendre le dessus », pouvait-on lire dans le communiqué de la présidence du Faso.

Le Capitaine Ibrahim Traoré a déclaré: « Une Nation ne se construit pas dans l’indiscipline et le désordre ».

Lamine Traoré / Oméga médias

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