🔴 Niger : Bazoum accusé de “haute trahison” par le CNSP

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Le gouvernement des militaires au pouvoir au Niger – depuis le coup d’État du 26 juillet dernier – souhaite poursuivre en justice le président déchu Mohamed Bazoum, ainsi que ses « complices » locaux et étrangers pour « haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure » de l’État, a-t-on appris à travers un communiqué du CNSP daté du dimanche 13 août 2023.

Selon le communiqué n°27 du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, cette décision est motivée par des échanges entre le président déchu Mohamed Bazoum et des « nationaux, des chefs d’État étrangers et des responsables d’organisations internationales ».

« Le gouvernement nigérien a réuni, à ce jour, les éléments nécessaires de preuve pour poursuivre, devant les instances nationales et internationales compétentes, le Président déchu et ses complices locaux et étrangers », peut-on lire dans le communiqué.

En ce qui concerne les conditions de détention de Mohamed Bazoum et de sa famille, le CNSP assure qu’ils sont traités avec « humanisme« .

Si plusieurs médias nigériens et étrangers ont qualifié la visite du médecin personnel du Président déchu à sa résidence ce samedi 12 août d’inédite depuis la visite du président tchadien, les militaires au pouvoir assurent  que Bazoum reçoit « régulièrement » des visites de ce genre.

« Le médecin n’a soulevé aucun problème quant à l’état de santé du président déchu et des membres de sa famille », indique le CNSP. Samedi, après sa visite, le médecin  avait confié que la famille Bazoum va bien et que « le président a le moral haut ».

Les nouvelles autorités nigériennes invitent l’opinion à s’interroger sur la « sincérité de [la] prétention à soutenir qu’il [Mohamed Bazoum Ndlr] est séquestré », alors que, selon toujours les militaires qui l’ont renversé, la résidence présidentielle n’a « jamais » été investie et l’intéressé dispose encore de tous les moyens de communication.

Les chefs d’État de la CEDEAO ont ordonné, jeudi à Abuja, le déploiement de sa force en attente pour le « rétablissement de l’ordre constitutionnel » au Niger.

 

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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