Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger – depuis le 26 juillet dernier – ont formé une équipe gouvernementale de 21 personnes. Ce gouvernement, dévoilé à la télévision nationale dans la nuit du 9 au 10 août, est dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, qui est également ministre de l’Économie et des finances, avec 20 ministres, dont ceux de la Défense et de l’Intérieur qui sont des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), respectivement le général Salifou Mody et le général Mohamed Toumba. On y note également deux ministres d’État et un ministre délégué.
La formation de ce gouvernement à la veille d’un sommet crucial de la CEDEAO, jeudi, pourrait paraître comme un signe de défiance à l’égard des dirigeants de la CEDEAO qui se réunissent à Abuja, au Nigeria, pour évaluer la situation au Niger.
Selon la CEDEAO, « au cours de cette rencontre, les dirigeants de l’organisation ouest-africaine se pencheront sur la situation politique et les récents développements au Niger ».
L’ultimatum de la CEDEAO aux militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey a pris fin dimanche. L’institution avait donné une semaine à la junte pour restaurer l’ordre constitutionnel en ramenant le Président Bazoum.
Dimanche soir, les militaires à Niamey – dans une série de communiqués – ont fermé leur espace aérien face à une imminente intervention militaire qui se préciserait. Ils ont aussi affirmé qu’un pré-déploiement pour la préparation de l’intervention militaire a été effectué dans 2 pays d’Afrique centrale. La junte a mis en garde. « Tout pays impliqué sera considéré comme co-belligérant », note le communiqué.
Les militaires ont indexé une puissance étrangère, sans la nommer, qui s’apprêterait à « agresser le Niger en collaboration avec la CEDEAO et les groupes armés terroristes ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
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