Un ministre de Mohamed Bazoum entre en résistance contre la tentative de putsch en cours au Niger, qu’il qualifie de « trahison » et d’« ignominie » de la part de ses auteurs. Rhissa Ag Boula, jusqu’ici ministre d’Etat à la Présidence en charge de la sécurité du Président Mohamed Bazoum, a annoncé ce mardi la création d’un Conseil de la résistance pour la république. Le nouveau mouvement politique vise à « rétablir l’ordre, la légalité constitutionnelle, et le Président Mohamed Bazoum dans la plénitude de ses fonctions », mentionne la déclaration.
Dans ce document, le CRR juge l’action des militaires « innommable », et dénonce une « prise d’otage » de Mohamed Bazoum, et des « manœuvres diverses, incluant des menaces et chantages ». Alors que les putschistes évoquent la mauvaise gouvernance et la gestion de la situation sécuritaire comme motifs du coup d’état, le Conseil de la résistance pour la République estime qu’il s’agit de « prétextes fallacieux et grotesques ».
Pour le chef du CRR, Rhissa Ag Boula, cette tentative de putsch intervient dans un contexte où « tous les indicateurs sont au vert ». « La situation sécuritaire s’est nettement améliorée », selon le ministre, fidèle à Mohamed Bazoum. Rhissa Ag Boula, également ex-rebelle, a appelé « les militaires respectueux de leur serment et du peuple à mettre un terme à la mutinerie et à procéder, sans délai, à l’arrestation » du Général Abdouramane Tchiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie.
Rhissa Ag Boula est connu du maquis nigérien, pour avoir conduit plusieurs rébellions touarègues dont le Front de libération de l’Aïr et de l’Azawak (FLAA), créé en 1991, et plus récemment le Front des forces de redressement (FFP) entre 2008 et 2010.
Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias
