🔮 ALERTE – Affaire de la guĂ©risseuse de Komsilga liĂ©e Ă  des questions de sĂ©curitĂ© nationale, Larissa Nikiema entre les mains de l’ANR (gouvernement)

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The healer Amsétou Nikiéma, nicknamed Adja stands in the village of Toeghin Peulh, near Ouagadougou, on February 28, 2023. - Thousands of people have come to seek help, either for themselves or for a loved-one, from a 20-year-old woman named Adja whose reputed powers of healing have spread across the country. They are the detritus of a nation locked in a security crisis and ravaged by poverty that that has no social safety net or resources for helping them. (Photo by OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)

ExtirpĂ©e par des militaires du Tribunal de Grande instance de Ouaga II, la cĂ©lĂšbre guĂ©risseuse de Komsilga, Larissa Nikiema, est actuellement entre les mains de l’Agence nationale de renseignement (ANR), a rĂ©vĂ©lĂ© le gouvernement ce samedi, une semaine aprĂšs son exfiltration des services de justice.

Larissa Nikiema est inculpĂ©e dans un dossier judiciaire pour des faits de  » sĂ©questration, de coups et blessures et complicitĂ© « , et elle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e dans la nuit du 28 au 29 juillet par des militaires, alors qu’elle faisait l’objet d’un mandat de dĂ©pĂŽt Ă©mis par le Procureur du Faso prĂšs le Tribunal de grande instance Ouaga II.

Cette exfiltration de la guérisseuse a été motivée par  » des questions de sécurité nationale « , selon le gouvernement.

 » Des informations Ă©manant de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), qui dispose d’élĂ©ments concrets et constants, ont permis de faire le lien entre cette affaire et des questions de sĂ©curitĂ© nationale. C’est d’ailleurs ce qui a motivĂ© le dĂ©ploiement des forces armĂ©es dans le pĂ©rimĂštre du Tribunal de grande instance Ouaga II « , peut-on lire dans le communiquĂ© du gouvernement.

Larissa Nikiema, alias Adja de Komsilga, avait souhaitĂ©, en attendant son jugement, ĂȘtre incarcĂ©rĂ©e Ă  la Maison d’arrĂȘt et de correction des ArmĂ©es (MACA), comme annoncĂ© vendredi par le Procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour d’appel de Ouagadougou dans un communiquĂ©.

« Le Ministre d’État, ministre de la DĂ©fense et des anciens combattants a autorisĂ© la dĂ©tention de madame Larissa Nikema Ă  la Maison d’arrĂȘt et de correction des armĂ©es (MACA) « , ont rĂ©pondu les autoritĂ©s, Ă  la requĂȘte de l’inculpĂ©e.

AprĂšs son exfiltration, le procureur du Faso prĂšs du TGI Ouaga II avait annoncĂ© le 31 juillet l’ouverture d’une enquĂȘte sur « des chefs d’Ă©vasion, de complicitĂ© d’Ă©vasion et de discrĂ©dit sur un acte juridictionnel » dans le but de « situer les responsabilitĂ©s afin de tirer toutes les consĂ©quences de droit qui s’imposent ».

En rĂ©ponse Ă  l’appel de leur intersyndicale, les magistrats ont suspendu toutes leurs activitĂ©s suite Ă  la libĂ©ration de la guĂ©risseuse.

A la suite de la rĂ©action du gouvernement avec son communiquĂ©, OmĂ©ga MĂ©dias a appris la tenue prochaine, lundi, d’une rĂ©union du Conseil supĂ©rieur de la magistrature et l’intersyndicale des magistrats.

Et avant le communiquĂ© gouvernemental, le PrĂ©sident de la Transition avait assurĂ© depuis PĂŽ, oĂč il doit prĂ©sider la sortie de la 22e promotion des Ă©lĂšves-officiers d’active de l’AcadĂ©mie militaire Georges Namoano (AMGN), qu’il n’y avait eu aucune volontĂ© d’immixtion de l’exĂ©cutif dans les affaires de justice.

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

 

Le communiqué du gouvernement

                        

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