🔮Situation nationale : la CCP pose un diagnostic et fait des recommandations (dĂ©claration)

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Élargir Ă  la diaspora la mobilisation des ressources pour le soutien patriotique, inclure les partis lĂ©galement reconnus aux concertations et garantir les libertĂ©s d’opinion sont entre autres recommandations que fait la Coalition Centriste pour la Paix (CCP) aux autoritĂ©s de la transition pour un retour de la paix au Burkina Faso.

Des recommandations contenues dans une déclaration rendue publique ce mardi et dans laquelle, la coalition dirigée par El Hadj Mahamadi Lamine KOUANDA appelle également la transition à « respecter les engagements pris avec le peuple BurkinabÚ et les organisations sous régionales et internationales »

L’intĂ©gralitĂ© de la dĂ©claration Ă  lire ici đŸ‘‡đŸœđŸ‘‡đŸœđŸ‘‡đŸœđŸ‘‡đŸœ

COALITION CENTRISTE POUR LA PAIX BURKINA FASO
——————— UnitĂ© – ProgrĂšs – Justice
COORDINATION NATIONALE

 

 

DECLARATION
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Peuple du Burkina Faso, chers concitoyens
Militantes et militants de la CCP,

La Coalition centriste pour la paix des partis et formations politiques (CCP) s’inspire de la doctrine centriste. Elle prĂŽne l’équilibre des tendances. Elle ambitionne de mobiliser les acteurs politiques, mais aussi toutes les couches des populations urbaines et rurales de notre pays, pour une nouvelle offre politique, une option politique de dĂ©veloppement inclusif, responsable et respectueux des valeurs humaines.
Au regard de l’évolution de la crise multidimensionnelle (sĂ©curitaire, humanitaire, Ă©conomique, sociale
) que vit le Burkina Faso, notre chĂšre patrie, la coalition centriste pour la paix des partis et formations politiques (CCP) ne saurait rester de marbre. Du reste, le drame de Karma, commune de Barga, Province du Yatenga, qui a laissĂ© sur le carreau plus d’une centaine de cadavres, interpelle la conscience de chaque BurkinabĂš. C’est d’ailleurs le lieu pour la Coalition centriste de prĂ©senter ses condolĂ©ances les plus attristĂ©es aux familles Ă©plorĂ©es, de souhaiter prompt rĂ©tablissement aux blessĂ©s et de demander au gouvernement de tout mettre en Ɠuvre pour la manifestation de la vĂ©ritĂ© sur cette tragĂ©die. Tout en levant un coin de voile sur la situation nationale combien complexe et prĂ©occupante, la coalition centriste se fait le devoir de proposer des recommandations dont la mise en Ɠuvre efficace et efficiente, pourrait contribuer au retour rapide de la paix au Faso.

I-LA SITUATION SECURITAIRE :
Le Burkina Faso, depuis 2015, est confrontĂ© Ă  des attaques terroristes. Des hordes de criminels de tout acabit s’en prennent Ă  nos Forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© et aux populations civiles. Des villages sont vidĂ©s de leurs occupants ; lesquels sont devenus des personnes dĂ©placĂ©es internes (PDI). La recrudescence de ces attaques a causĂ© Ă  ce jour, une catastrophe humanitaire Ă  laquelle le pays doit faire face.
Des efforts sont faits par les autoritĂ©s pour l’implication des populations avec l’adoption de la loi sur les Volontaires pour la dĂ©fense de la patrie (VDP) et la crĂ©ation des ComitĂ©s de veille et de dĂ©veloppement (COVED) ; cela montre la vision multidimensionnelle de la crise.
La poursuite des acquisitions d’armes et de logistique a permis d’engranger des victoires qui donnent espoir aux populations.
La situation sĂ©curitaire appelle Ă  plus de cohĂ©sion sociale. Aussi, la Coalition centriste propose-t-elle que la lutte contre le terrorisme s’inscrive davantage et formellement dans une approche multidimensionnelle, avec une plus grande implication de toutes les couches de la sociĂ©tĂ©.
La Coalition centriste espÚre que la conjugaison des efforts de tous les BurkinabÚ permettra de reconquérir les zones sous emprise terroriste et retrouver la paix.

II-LA SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE :
Les consĂ©quences des attaques terroristes couplĂ©es aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ont entrainĂ© une inflation, la fermeture de plusieurs entreprises, la rĂ©duction de la mobilitĂ© des populations et la diminution des financements. Cela favorise des risques de crise Ă©conomique.
En effet, pour de nombreux ménages burkinabÚ, les produits de premiÚre nécessité sont devenus inaccessibles. Il appartient aux autorités de trouver les solutions à cette crise économique.
Pour ce faire, la Coalition centriste propose l’organisation d’un forum national dans l’optique d’anticiper et de proposer des pistes de solutions, le plus tît possible.

III-LA RECONCILIATION DES FILLES ET FILS :
Les valeurs de tolérance, de vivre-ensemble et de paix que prÎne la Coalition centriste, sont le socle de la société.
La CCP encourage les gouvernants pour les initiatives prises jusqu’à ce jour pour rĂ©soudre les crises multiformes que notre pays a connues. Ces crises se sont manifestĂ©es au niveau des communautĂ©s, des politiques et entre l’Etat et les administrĂ©s.
CrĂ©er les conditions pour une rĂ©conciliation des filles et fils, c’est rĂ©parer des torts et des injustices faites Ă  des BurkinabĂš, c’est amener les communautĂ©s Ă  une coexistence pacifique, c’est mettre les dirigeants politiques devant leurs responsabilitĂ©s ; qu’ils se rapprochent et donnent l’exemple aux populations devant Dieu et devant l’histoire.
Plus la rĂ©conciliation sera retardĂ©e, plus difficile sera la mobilisation de tous les acteurs pour la paix et l’unitĂ© nationale d’une part et pour le dĂ©veloppement Ă©conomique, social et culturel de la nation, d’autre part.
Le peuple burkinabĂš attend la levĂ©e du soleil de la rĂ©conciliation nationale pour permettre aux filles et aux fils de la nation de s’asseoir autour d’une table afin de se parler et de se pardonner. Mais, cette journĂ©e tarde Ă  venir malgrĂ© les annonces faites.
Tout en demandant à tous les BurkinabÚ de ne point désespérer de la situation de la nation, la Coalition les invite à une introspection profonde et à porter les actions de cohésion sociale, de vivre-ensemble et de paix, pour le grand bonheur de tous.

IV-RECOMMANDATIONS :
Dans le contexte actuel de notre pays et au regard des points de réflexion développés, la Coalition centriste formule les recommandations suivantes :
Elargir Ă  la diaspora la mobilisation des ressources pour le soutien patriotique
En rapport avec les dĂ©fis sĂ©curitaires et humanitaires, les besoins de l’Etat sont Ă©normes. Pour la mobilisation des ressources, l’approche du fonds de soutien patriotique, pourrait ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©e aux BurkinabĂš de l’extĂ©rieur, Ă  travers le monde entier. Un dispositif de collecte par l’entremise des ambassades, consulats et autres, pourrait ĂȘtre envisagĂ© Ă  cet effet. Des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales pourraient ĂȘtre organisĂ©es par nos ressortissants Ă  l’étranger et des amis du Burkina Faso.

Inclure les partis légalement reconnus aux concertations
L’interruption de l’ordre constitutionnel en janvier 2022 a Ă©galement fait voler en Ă©clats les ex-Alliance des partis de la majoritĂ© prĂ©sidentielle (APMP) et Chef de file de l’opposition politique (CFOP) ainsi que l’Opposition non affiliĂ©e (ONA) et Autres partis. Des partis se sont regroupĂ©s en coalition, des formations politiques ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es. Il est donc anachronique de continuer Ă  convoquer des regroupements qui n’existent plus. Par consĂ©quent, tous les partis lĂ©galement reconnus doivent ĂȘtre associĂ©s aux concertations nationales. Toute exclusion ne fera que dĂ©chirer davantage le tissu social durement mis Ă  l’épreuve.

3) Garantir les libertĂ©s d’opinion
La crise sĂ©curitaire a fortement impactĂ© la cohĂ©sion sociale. L’on assiste, avec consternation, Ă  des menaces de mort profĂ©rĂ©es contre des citoyens, sur les rĂ©seaux sociaux et bien d’autres supports de communication par des individus qui ont peu d’égard vis-Ă -vis de la Constitution et des autoritĂ©s en place. Cela rajoute Ă  la psychose que vivent les populations du fait de l’insĂ©curitĂ©. Il est souhaitable que l’Etat, garant des libertĂ©s individuelles et collectives, mette un terme Ă  ces pratiques.

4) Respecter les engagements pris avec le peuple BurkinabÚ et les organisations sous régionales et internationales
La Transition politique doit aboutir au retour Ă  l’ordre constitutionnel normal conformĂ©ment Ă  la Charte de la Transition et Ă  l’échĂ©ance fixĂ©e par les assises nationales.
Au vu des victoires engrangĂ©es et des zones libĂ©rĂ©es de l’emprise terroriste, nous avons bon espoir que les dĂ©placĂ©s internes regagneront bientĂŽt leurs villages d’origine. Alors les BurkinabĂš reconnaissants Ă  leurs hĂ©ros, les acclameront et les cĂ©lĂ©breront afin qu’ils parachĂšvent leur mission historique par l’organisation d’élections libres, inclusives et crĂ©dibles.
Vive le Burkina FASO!
Courage aux FDS et aux VDP
Vive la CCP !
Solidaire de tous ses filles et fils

 

Ouagadougou, le 28 avril 2023

Ont signé :
Le Parti de la DĂ©mocratie et de la Jeunesse ( PDJ)
Le Président
Halidou OUEDRAOGO

 

L’Alliance DĂ©mocratique des Patriotes (ADP)
Le Président
Abdoulaye OUEDRAOGO

 

 

Pour l’Alliance Africaine ( A+ )
Le Président
Marcel KABORE

 

Pour l’Union des IndĂ©pendants pour le Changement (UNIC)
Le Président
Hubert SAWADOGO

 

Le Parti pour la Renaissance de la DĂ©mocratie au Faso (PRDF)
La présidente
Aissata SORGHO/OUEDRAOGO

Le CongrĂšs pour la Renaissance et le ProgrĂšs (CRP)
Le vice-président
Valentin OUEDRAOGO

Le Coordonnateur national
El Hadj Mahamadi Lamine KOUANDA

 

 

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