Drame de Karma: le gouvernement burkinabè interpelle la CEDEAO sur l’usage du terme « génocide » (Communiqué)

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Drame de Karma
Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme

Le gouvernement a déclaré, mardi, avoir été surpris par l’utilisation du concept de « génocide » dans le tweet du 27 avril 2023 du président de la Conférence des Chefs d’État de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo et dans le communiqué de la CEDEAO pour qualifier le drame survenu dans le village de Karma.

Dans son communiqué, le gouvernement explique qu’une « qualification aussi grave que celle de génocide portée sur les événements qui ont endeuillé les Burkinabè doit nécessairement se faire sous l’éclairage d’une enquête portée par une instance dûment habilitée. »

« En s’autorisant une qualification hâtive et péremptoire des faits de Karma depuis des milliers de kilomètres du Burkina Faso, sans prises sur le déroulement des événements et avant même les conclusions des enquêtes en cours, le Président en exercice de la CEDEAO interfère dangereusement au nom de ses pairs avec l’institution judiciaire du Burkina Faso dont l’intégrité et l’indépendance ne sauraient souffrir de doutes » peut-on lire dans le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement.

Tout en rappelant qu’une enquête a été ouverte par l’autorité judiciaire burkinabè en « vue d’élucider et interpeller toutes les personnes qui y sont impliquées », le gouvernement a invité la CEDEAO à un « usage prudent et approprié des terminologies porteuses de germes de confusion et d’aggravation des faits »

S’appuyant sur son communiqué officiel publié le 27 avril 2023, le gouvernement a réitéré sa condamnation des « actes ignobles et barbares perpétrés à l’encontre des paisibles populations de Karma » et rappelé son attachement à la protection de toutes les populations sans discrimination aucune.

« Le Gouvernement, en cohérence avec son esprit d’ouverture et de dialogue rassure la Commission, la Communauté internationale et ses partenaires que les Autorités de la Transition demeurent disponibles pour tout besoin d’information et d’éclairage sur le drame de Karma et réitère sa ferme volonté de faire toute la lumière sur ce drame et tout autre cas présumé de violations des Droits humains commises sur le territoire burkinabè » conclut le communiqué.

Adam’s Kaled Ouedraogo/Oméga médias

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