🔴 Violations de droits humains : « Il n’y aura pas d’impunité pour des auteurs avérés », assure le gouvernement à l’ONU

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Le 6 avril dernier, le haut-commissaire aux droits humains des Nations unies, Volker Türk, se disait « préoccupé » par des « allégations graves », faisant état d’exécutions extrajudiciaires d’enfants dans un camp militaire du nord du Burkina. Le gouvernement burkinabè se dit « conscient de la gravité de telles allégations », et annonce que « des enquêtes sont ouvertes », afin de faire la lumière sur les faits rapportés.

« Les conclusions desdites enquêtes conduiront, si les faits sont établis, à des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans la commission de ces faits », assure le porte-parole Jean-Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué signé ce 20 avril. Selon lui, « il n’y aura pas d’impunité pour des auteurs avérés de violation de droits humains au Burkina Faso ».

Les faits ont été présentés par plusieurs médias dont le journal Libération, auteur d’une enquête, sur la base d’une vidéo qui montrerait des militaires burkinabè à l’œuvre dans une caserne de Ouahigouya, dans la province du Yatenga, région du Nord. Suite à la publication de l’enquête, la correspondante du journal français, Agnès Faivre, a été expulsée du pays. Dans la foulée, celle du journal Le Monde, Sophie Douce, a également été sommée de quitter le territoire.

Des faits qui ont suscité des inquiétudes du haut-commissaire aux droits humains Volker Türk, qui regrette des « restrictions imposées aux médias et à l’espace civique » dans le pays. Sur le sujet, le gouvernement se dit également « conscient des enjeux liés à la préservation de l’espace civique et démocratique dans la consolidation des acquis des actions de lutte contre le terrorisme et le renforcement de la cohésion entre les communautés ».

A cet égard, dit le ministre porte-parole, « le gouvernement réaffirme son ferme engagement à assurer a tous les Burkinabè et a toute personne vivant au Burkina Faso, sans discrimination aucune, le plein exercice des libertés d’opinion, d’expression, de réunion et d’association telles que garanties par la Constitution et les conventions internationales auxquelles le Burkina Faso est partie ».

Tout en réitérant sa disponibilité au dialogue avec le haut-commissariat aux droits humains des Nations unies, le gouvernement assure que « la préservation de la vie, la protection des populations civiles et de leurs biens, la défense de la liberté et du modèle burkinabé du vivre-ensemble paisible entre les communautés constituent le sens de l’engagement des vaillantes Forces de défense et de sécurité ainsi que des valeureux Volontaires pour la défense de la patrie ».

« Leur combat est aussi celui de l’intégrité et de la dignité pour des millions de Burkinabè qui n’aspirent qu’à vivre libres et en paix dans leur patrie », a ajouté le ministre de la communication Jean-Emmanuel Ouédraogo.

Lire également : Burkina : l’ONG Human Rights Watch s’inquiète de la « détérioration » de la situation des droits humains

Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias

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