Contrairement au vœu exprimé à nouveau ce jeudi 16 février par la famille de Thomas Sankara, le gouvernement a décidé de maintenir la réinhumation des restes du Chef de la Révolution d’août 1983 sur le site de l’ex-caserne du Conseil de l’Entente où il a été assassiné.
« L’inhumation des restes mortels du Président Thomas Sankara et de ses douze (12) compagnons assassinés le 15 octobre 1987 aura lieu le jeudi 23 février 2023 (…) sur le site du Mémorial Thomas Sankara, ex-Conseil de l’Entente », a annoncé ce vendredi soir le gouvernement, qui confirme l’information publiée plus tôt dans la journée par Oméga Médias.
Selon le porte-parole du gouvernement, « ce choix s’est principalement fondé sur des impératifs socio-culturels et sécuritaires d’intérêt national ». « La cérémonie se fera selon les rites funéraires coutumiers et religieux dans la stricte intimité des familles des défunts », indique Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le communiqué ajoute qu’une cérémonie d’hommage national sera dédiée au Président Thomas Sankara, Président du Conseil National de la Révolution CNR, « au regard de son statut de Chef d’Etat décédé dans l’exercice de ses fonctions », ainsi qu’aux 12 autres victimes des évènements du 15 octobre 1987, à l’occasion du 36e anniversaire de leur assassinat.
Dans une déclaration lue ce jeudi par la sœur cadette de Thomas Sankara, Blandine, la famille du défunt Président a souhaité que les restes de celui-ci soient « ramenés à Dagnoen, où ils ont été exhumés, ou, à défaut, au jardin de l’amitié, au bout de l’avenue Thomas Sankara, ou encore au jardin Yenenga».
« Nous cherchons seulement à inhumer dignement pour la première fois notre fils, père, frère et époux. Permettez que soit possible aujourd’hui ce qui n’a pas pu l’être il y a 35 ans », a plaidé Blandine Sankara, s’adressant au Chef de l’Etat.
Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias
