« On peut le constater, l’inhumation au Mémorial divise les familles, les Burkinabè, et tous ceux qui se réclament de Thomas Sankara à travers le Monde », se désole Bruno Jaffré, biographe de l’ancien président Thomas Sankara.
En effet, le choix du lieu de la réinhumation des restes du père de la révolution ne fait pas l’unanimité. Si certaines voix sont pour le Mémorial (ex Conseil de l’Entente), la famille, elle s’y oppose estimant que ce serait assassiné une seconde fois Sankara.
Pour le français, membre du Comité Thomas Sankara Montpellier, la solution préconisée actuellement l’a été dans la précipitation. « Il faut donc reprendre les discussions entre les autorités militaires, les familles et la mairie de Ouagadougou pour une solution viable et consensuelle », suggère-t-il.
Joint au téléphone par radio Oméga, il a indiqué qu’il était inconcevable que les inhumations divisent les Burkinabè à l’heure où le pays a besoin d’unité et de concorde nationale.
Jeudi 16 février 2023, Blandine Sankara a, au nom de la famille du défunt président, sollicité l’indulgence du capitaine Ibrahim Traoré. La sœur cadette de Sankara, a ainsi appellé à une grâce présidentielle.
Mais vendredi, le gouvernement a annoncé l’inhumation des restes mortels du Président Thomas Sankara et de ses 12 compagnons assassinés le 15 octobre 1987 pour le jeudi 23 février 2023 au mémorial, conseil de l’entente, lieu où il a été assassiné et 12 autres de ses compagnons.
Brigitte Yoda
