Le Premier ministre a demandĂ©, mardi, Ă lâambassadeur de la France au Burkina, le soutien de son pays au profit des 50 000 Volontaires pour la dĂ©fense de la patrie (VDP), rĂ©cemment enrĂŽlĂ©s.
Le Premier ministre qui recevait, mardi, et pour la premiĂšre fois, lâambassadeur de France au Burkina Luc Hallade en audience a affirmĂ© que la France pourrait aider dans la lutte contre le terrorisme en fournissant aux supplĂ©tifs de lâarmĂ©e, des armes et des munitions et en prenant Ă©galement en compte la prise en charge financiĂšre.
Selon un communiqué de la primature, le chef du gouvernement a souligné que les efforts des partenaires doivent se focaliser sur les aspirations profondes du peuple burkinabÚ, un peuple engagé à se défendre pour la liberté, contre la barbarie et le terrorisme, justifiant ainsi, le recrutement de 50 000 Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).
Le communiqué de la primature indique que sur ce dernier point, le Premier ministre Apollinaire Kyelem a affirmé que la France pourrait aider cette résistance populaire en fournissant des armes et des munitions et en prenant également en compte la prise en charge financiÚre des braves combattants.
La primature dans son communiqué est clair. Le Premier ministre a tenu un langage de « vérité » devant le diplomate français français en poste à Ouagadougou.
« Cela fait six ans que le Burkina Faso est acculĂ© et ça n’Ă©meut personne » s’est indignĂ© le chef du gouvernement qui a rappelĂ© Ă lâambassadeur Hallade, selon toujours le communiquĂ©, que son pays a fait montre dâune sollicitude diffĂ©rente quant il sâest agit de venir en aide Ă lâUkraine dans le rĂ©cent conflit qui lâoppose Ă la Russie.
Le Premier ministre nâa pas Ă©cartĂ© un Ă©ventuel partenariat avec dâautres pays dans la lutte contre le terrorisme. « Les BurkinabĂš cherchent une bouĂ©e de sauvetage pour leur pays, et si cette bouĂ©e de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ? » sâest-il interrogĂ©.
L’ambassadeur de France, prĂ©cise le communiquĂ©, a fait part au chef du Gouvernement de ses inquiĂ©tudes quant Ă lâimpossibilitĂ© pour les ONG françaises installĂ©es au Burkina Faso, de se dĂ©placer sur le terrain pour leurs activitĂ©s. Il est Ă©galement revenu sur les manifestations au niveau de l’ambassade de France, demandant le dĂ©part des Forces spĂ©ciales du Burkina.
« C’est la raison pour laquelle vous devez nous aider Ă avoir le matĂ©riel nĂ©cessaire pour venir Ă bout du terrorisme », a rĂ©pliquĂ© le Premier ministre Ă propos de l’impossibilitĂ© pour les ONG françaises de travailler.
Lamine Traoré