🔴 Une journaliste d’al-Jazeera tuée lors d’affrontements en #Cisjordanie

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Avec AFP

Paris a «exigé» une enquête sur la mort «profondément choquante» de Shireen Abu Akleh, qui couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine en Cisjordanie occupée.

La journaliste Shireen Abu Akleh, une des plus connues de la chaîne arabe Al-Jazeera, a été tuée par balle mercredi 11 mai au matin alors qu’elle couvrait une opération de l’armée israélienne dans un secteur tendu de la Cisjordanie occupée.

Un photographe de l’AFP sur place a fait état des tirs de l’armée israélienne et a vu le corps de la reporter qui portait un gilet pare-balles sur lequel était inscrit le mot «presse». Il a indiqué ne pas avoir vu de miliciens palestiniens à proximité de la scène où la journaliste a été tuée.

Palestinienne, chrétienne, âgée d’une cinquantaine d’années et ayant aussi la nationalité américaine, Shireen Abu Akleh avait travaillé à «La Voix de la Palestine», Radio Monte-Carlo, avant de rejoindre la chaîne al-Jazeera, où elle s’est fait connaître à travers le Moyen-Orient pour ses reportages sur le conflit israélo-palestinien. En milieu de journée, des Palestiniens déposaient des fleurs aux abords de la route au passage de la voiture transportant sa dépouille dans le nord de la Cisjordanie occupée, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une balle «au visage»

Dans un communiqué, la chaîne al-Jazeera a affirmé que Shireen Abu Akleh a été tuée «de sang-froid» par les forces israéliennes. «Al-Jazeera condamne ce crime odieux, qui a pour objectif d’empêcher les médias de faire leur travail», a indiqué la chaîne qatarie, appelant la communauté internationale à «tenir pour responsables les forces d’occupation israéliennes pour avoir intentionnellement ciblé et tué Shireen», qui a reçu une balle «au visage» selon les autorités qataries.

Israël a offert aux Palestiniens une «enquête conjointe» sur la mort de la journaliste, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid. Le gouvernement palestinien a appelé à une «enquête internationale» sur la mort de la journaliste, a indiqué à l’AFP son porte-parole, Ibrahim Melhem, alors que le président Mahmoud Abbas avait de son côté accusé le «gouvernement israélien d’être entièrement responsable» du décès de Shireen Abu Akleh.

L’ambassadeur américain en Israël Tom Nides a quant à lui appelé à une «enquête approfondie» sur la mort de la journaliste «américano-palestinienne», aussi condamnée par l’émissaire de l’ONU au Proche-Orient, Tor Wennesland. La France a quant à elle «exigé» dans la journée «qu’une enquête transparente s’engage dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame», selon les mots de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un point de presse électronique.

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