Burkina – La société des mines de Taparko arrête ses activités pour « cas de force majeure et pour des raisons sécuritaires ». (Communiqué)

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🔴 ALERTE #Burkina - La société des mines de Taparko arrête ses activités pour "cas de force majeure et pour des raisons sécuritaires". (Communiqué)

La société des mines de Taparko (SOMITA), située dans la région du Centre-nord, a annoncé dans un communiqué le week-end, l’arrêt de ses activités à cause de l’insécurité, le terrorisme.

Selon la société, la situation sécuritaire au Burkina Faso se dégrade de jour en jour avec des conséquences négatives incalculables. « Toute la zone autour de nos sites d’exploitation y compris la route Ouaga-Dori sont actuellement sous menace
terroristes », peut-on lire dans le communiqué.
Pour la SOMITA, malgré des investissements couteux sur le plan sécuritaire, la société n’est
toujours pas à l’abri des menaces chaque jour grandissantes contre les installations et contre le personnel.
« Ces dernières semaines l’accès au site est devenu de plus en plus quasi-impossible. Cette situation met gravement en danger la vie du personnel sur les sites. La société se retrouve donc dans une situation d’impossibilité absolue à poursuivre ses activités », dit-elle dans le communiqué.
« Au regard donc de ce qui précède, nous venons donc par la présente vous aviser de l’arrêt de nos activités d’exploitation minière de la Société des Mines de Taparko (SOMITA) SA pour cas de force majeure et pour des raisons sécuritaires », informe la société, ses employés.
La société des mines de Taparko est la première mine privée du Burkina Faso et la première mine africaine de Nordgold. Elle est située dans la région du Centre-Nord, dans la province de Namentenga, à 200 km de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso
NordGold, une entreprise minière russe, spécialisée dans l’extraction d’or, a des concessions en Russie, au Kazakhstan, au Burkina Faso, au Canada et en Guinée.
Attaques récurrentes de mines
Il y a une semaine, une vingtaine de personnes ont été tuées dans l’attaque d’une mine d’or artisanale dans le nord du Burkina Faso, avait révélé des habitants de la région à l’AFP.
« Plusieurs dizaines d’hommes armés à bord de motocyclettes ont attaqué le site d’orpaillage de Kougdiguin » près de Barga, une localité de la commune rurale de Bouroum, dans la province du Namentenga, selon un habitant.
« Malheureusement, on a enregistré une vingtaine de morts et autant de blessés », qui ont été évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord où l’attaque s’est produite, a-t-il ajouté.
Le 12 mars dernier, onze personnes avaient été tuées dans l’attaque d’une mine d’or artisanale à Baliata, une localité située sur l’axe Dori, chef-lieu de la région du Sahel, également dans le nord, selon toujours l’AFP.
Deux jours plus tôt, une attaque similaire avait visé une mine d’or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts, selon des sources sécuritaire et locales.
Lamine Traoré
Photo d’illustration

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