C’est une professionnelle des médias, de la culture et des arts qui arrive à la tête du département de la communication, de la culture, des arts et du tourisme.
Pur produit de l’INAFEC (Institut Africain d’Education Cinématographique) cette école qui a formé de nombreux cadres du cinéma et de la presse au Burkina Faso, Valérie a quasiment touché à tout. Promotrice privée, réalisatrice de cinéma, elle est en terrain connu mais pas forcément conquis. Elle est logiquement au parfum des problèmes des différents acteurs. Elle arrive au département à un moment où le cinéma Burkinabè traverse une disette avec une baisse cruciale et inquiétante des productions cinématographiques du pays des hommes intègres ( un seul long métrage du Burkina au dernier fespaco).
Au même moment le tourisme est fortement ébranlé par le terrorisme et cherche des candidats visiteurs qui ont abandonné hôtels et sites touristiques du Burkina Faso, parce que ce n’est plus la destination la plus sécurisée. Du côté des médias, Valérie KABORE étant elle même promotrice privée, elle devrait gérer la patate chaude de la Société Burkinabé de Télédiffusion ( SBT) conçue sous un modèle asphyxiant des médias audiovisuels privés, facturés par le transporteur(SBT) mais non autorisés à facturer la marchandise convoyée par la SBT.
Elle va devoir redoubler aussi de génie pour gérer la communication gouvernementale dans un contexte de crise exacerbée par la multiplication des attaques terroristes, rendant les esprits surchauffés où la critique n’est pas que facile. Le président KABORE avait fini par en être obsédé au point de sevrer les Burkinabè de la source numérique ce qui avait augmenté la colère de la population.
