Burkina : Elections 2020 : aucun candidat ne propose de lutter contre la corruption selon le REN-LAC

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Jeudi à Ouagadougou, le réseau national de lutte anti-corruption a exposé les formes de corruption qui ont émaillé l’activité des partis politique pendant la campagne dans le but de conquérir l’électorat, et la non pertinence des projets de société ainsi que les autres dossiers de corruption.

Pour le secrétaire exécutif du Ren-Lac, Sagado Nacanabo, les élections sont un moment important dans la vie d’un pays et il invite à une prise de conscience car tant que règneront la corruption et la mal gouvernance à l’échelle de l’Etat, elles ne seront jamais porteuses de changements qualitatifs dans la vie des populations.

Après analyse des différents programmes ou déclaration des partis politiques, Sagado Nacanabo déplore le fait que la lutte anticorruption n’a pas été prise comme une préoccupation majeure.

« A l’exception des simples professions de foi, aucune déclaration ne s’appuie sur un véritable diagnostic du phénomène pour proposer des solutions  idoines » a-t-il martelé.

Pour le Ren-Lac, la question de la transparence dans l’accès à l’emploi public, le sort réservé aux dossiers de crimes économiques pendants en justice, l’impunité dont bénéficient les grands commis de l’Etat, la réponse apportée aux lenteurs administratives qui favorisent le développement de la corruption, la réforme du secteur minier pour une gestion transparente et profitable au peuple burkinabè devrait être assez claire dans les différents programmes.

Lors de cette activité il a aussi été question du manque de transparence dans le mode de recrutement dans la fonction publique et dans les sociétés d’Etat.

 » La manière dont les résultats des concours de la fonction publique sont publiés constituent une porte ouverte à toutes sortes de manipulation frauduleuse de la part des organisateurs » indique  Sagado Nacanabo. Et de proposer, que les résultats soient affichés par ordre alphabétique en attendant les dossiers physique des admis. Ces genres de pratiques sont le fruit de plusieurs scandales selon lui. C’est le cas du dossier de la CNSS dont le verdict est tombé le 16 novembre 2020 pour le REN-LAC qui se dit satisfait du verdict mais qualifie cela d’une «victoire d’étape».

Le Ren-lac a aussi indiqué qu’au-delà de la transparence dans l’organisation des concours certains ministères et institutions publiques procèdent à des recrutements sans passer par la voie du concours. Et pire encore, d’autres recrutements se font de manière clandestines, sans qu’aucun communiqué d’ouverture n’ait été publié. Et c’est le cas selon eux du ministère en charge de la fonction publique, du ministère en charge de la culture, su ministère des mines et des carrières.

Le REN-LAC a remis sur la table les grands dossiers de corruption en guise de rappel pour les candidats qui briguent la magistrature suprême tels les affaires charbon fin, Jean Claude Bouda, Toécin Yaar, les dossier des anciens membres du gouvernement et anciens maires sous Blaises Compaoré, etc.

Pour Sagado Nacanabo : « nous devons faire en sorte, dorénavant, que toutes les personnes qui s’adonnent à la corruption et à la mal gouvernance ne puissent avoir la possibilité de participer à la gestion de la cité.»

Souleymane FOFANA et Fréderic NIKIEMA Stagiaire

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