Le procĂšs des 46 soldats arrĂȘtĂ©s en juillet dernier a dĂ©butĂ© jeudi matin Ă la cour dâappel de Bamako.
Les 46 soldats sont poursuivis pour association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte Ă la sĂ»retĂ© extĂ©rieure de l’Etat, dĂ©tention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de dĂ©fense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur et de complicitĂ©.
Hormis les avocats et le personnel de la cour dâappel ainsi que des reprĂ©sentants de quelques organisations internationales, les militaires qui veillent au grain ont vidĂ© la salle pour un procĂšs Ă huis-clos, indiquent plusieurs mĂ©dias locaux affirmant que selon de nombreux observateurs, ce coup dâaccĂ©lĂ©rateur dans la procĂ©dure viserait Ă les libĂ©rer aprĂšs la signature dâun mĂ©morandum, il y a une semaine entre les autoritĂ©s maliennes et ivoirienne en prĂ©sence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rĂŽle de mĂ©diateur dans la crise malienne.
AprĂšs la tenue du 62e sommet des Chefs dâĂtat et de Gouvernement de la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de lâAfrique de lâOuest (Cedeao) Ă Abuja le 4 dĂ©cembre dernier, le prĂ©sident de la commission de lâorganisation, Omar Alieu Toureh nâavait pas exclu de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens nâĂ©taient pas libĂ©rĂ©s avant le 1er janvier 2023 ».
Cette situation avait cristallisé pendant de nombreux mois les relations entre Abidjan et Bamako puisque lors de leur arrestation, le 10 juillet, les autorités maliennes considéraient « ses soldats ivoiriens » comme des « mercenaires » alors que Abidjan affirmait que ce sont des éléments de son armée réguliÚre.
Lamine Traoré
