Le Syndicat national des agents des Eaux et forêts (SYNAFOR) a regretté, dans un communiqué publié lundi, la dissolution de l’Unité spéciale d’intervention des Eaux et forêts (USI-EF) par le Conseil des ministres du 28 février dernier. Le syndicat qualifie cette dissolution de « regrettable » et indique qu’elle découle d’un « incident malheureux » qui aurait pu être évité si le commandement avait anticipé et contenu l’incident prévisible sur le terrain.
En dissolvant l’USI-EF, « le gouvernement est allé trop loin », estime « humblement » le SYNAFOR, dénonçant une décision basée sur « une communication orale montée de toutes pièces ». Contrairement à ce qui a été annoncé, le SYNAFOR affirme que « le Directeur général des Eaux et Forêts était libre de ses mouvements, qu’aucune arme lourde n’a été utilisée, d’autant plus que l’Unité n’en dispose pas, et que les éléments n’ont pas fait usage d’armes durant le mouvement d’humeur ».
Le syndicat considère cela comme « une fuite en avant » du Ministère de l’Environnement, affirmant qu’aucune action n’a été entreprise pour sauver ce qui peut l’être.
« Cette attitude laisse croire que Monsieur le ministre veut saisir cette occasion pour poursuivre ses manœuvres visant à réduire le Corps des Eaux et Forêts à sa simple expression, dans un contexte où il est officiellement sollicité au même titre que les autres FDS », peut-on lire dans le communiqué.
L’Unité spéciale d’intervention des Eaux et forêts a été dissoute le 28 février dernier suite à un mouvement d’humeur, selon le ministre de l’environnement, qui avait évoqué des faits « très graves et inadmissibles » conformément au règlement de discipline générale des Eaux et forêts.
Yaya Diomandé / Oméga Médias
