La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a été sollicitée 18 583 fois au cours de l’an 2023, moins qu’en 2022 où elle est intervenue 20 256 fois et 21 228 fois en 2021. Ces statistiques, communiquées ce jeudi lors d’un point de presse à la caserne de la 1ère compagnie de sapeurs-pompiers à Ouagadougou, indiquent que 64% des interventions en 2023 concernent des accidents de la circulation.
La baisse du nombre d’interventions de la BNSP en 2023 est attribuée, selon le commandant de la 1ère compagnie de sapeurs-pompiers, aux actions de sensibilisation.
« Nous constatons qu’il y a beaucoup d’acteurs de la sécurité routière qui travaillent jour et nuit pour sensibiliser la population », a relevé le Commandant Didier Bazongo, chef de la 1ère compagnie de sapeurs-pompiers.
Le commandant a présenté aux journalistes les contours d’un dispositif prévisionnel de secours, établi pour faire face à la forte sollicitation de la Brigade lors des célébrations de fin d’année. Il s’agissait pour les villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso d’identifier des carrefours qui sont « accidentogènes » et d’y positionner des moyens pour assurer un bon maillage du secteur d’intervention, a indiqué le Commandant Bazongo.
Ce dispositif, qui a « bien fonctionné » selon le commandant, a permis de réduire les délais d’intervention.
Les sapeurs-pompiers sont intervenus 142 fois sur l’ensemble du territoire national entre le 24 et le 25 décembre dernier, pour secourir 160 personnes. Entre le 31 décembre et le 1er janvier derniers, ce sont 167 personnes qui ont été secourues à travers 161 interventions, toujours sur l’ensemble du territoire national. Dix-neuf personnes sont décédées malgré les secours de la BNSP durant ces deux périodes de « fortes sollicitations », notamment 10 entre le 24 et le 25 décembre et 9 entre le 31 décembre et le 1er janvier.
Le commandant Bazongo a, à ce stade, déploré le mauvais comportement de certains usagers de la ligne de secours « 18 ». Il a révélé que le centre d’appel de Ouagadougou a reçu environ 6 000 appels pour une cinquantaine d’appels fondés.
« Nos lignes sont généralement saturées et malheureusement, derrière, il y a de vrais demandeurs qui n’arrivent pas à joindre les sapeurs-pompiers ».
Il invite donc à « n’appeler sur la ligne 18, et par extension sur toutes les lignes d’urgence, que pour demander vraiment secours (…) ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
