La Chambre de commerce et d’industrie du Niger a appelé les opérateurs économiques nigériens ce jeudi à continuer d’utiliser les ports et les corridors qui ont desservi le pays depuis l’établissement des sanctions de la Cedeao. Cet appel intervient au lendemain de la levée de la suspension des importations du Niger transitant par le port autonome de Cotonou au Bénin.
« La Chambre de commerce et d’industrie du Niger rappelle aux opérateurs économiques que les sanctions illégales, injustes et iniques de la CEDEAO demeurent, notamment celles relatives à la fermeture des frontières, ayant pour objectif le blocage des transactions commerciales avec notre pays », déclare la Chambre nigérienne de commerce et d’industrie dans un communiqué.
Le Bénin a levé mercredi, après cinq mois, la suspension des importations transitant vers le Niger, qui partage une frontière commune avec le Bénin, et représentant un important partenaire commercial. La fermeture des frontières avec le Niger est une mesure collective des pays de la CEDEAO suite au renversement de Mohamed Bazoum au Niger. Le Bénin et le Niger envisageaient, avant ces événements, de lancer en janvier la commercialisation du pétrole nigérien à partir d’un oléoduc géant reliant le sud-est du Niger à la côte béninoise.
Cette levée de sanctions au Bénin intervient près d’une semaine après la déclaration du Président Patrice Talon, qui souhaite « rétablir rapidement les relations » entre le Bénin et ses voisins qui ont connu des coups d’État.
« Prendre acte requière que nos interlocuteurs jouent leur partition en exprimant clairement leurs intentions, mais aussi leurs attentes auprès de la communauté internationale », a dit Talon lors de son discours annuel à la nation devant l’Assemblée nationale. Et d’ajouter que « la balle est dans le camp des autorités de fait, qui doivent donner des gages ».
Yaya Diomandé / Oméga médias
