🔴 Après le Mali, le Burkina et le Niger quittent le G5 Sahel

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Après le Mali en mai de 2022, le Burkina et le Niger se retirent de toutes les instances et organes du G5 Sahel, y compris la force conjointe. L’annonce faite ce samedi 2 décembre indique que la décision prend effet à partir du 29 novembre 2023.

« Les gouvernements de transition du Burkina Faso et de la République du Niger, après un examen approfondi du G5 Sahel et du fonctionnement de cette organisation, ont décidé en toute souveraineté du retrait du Burkina Faso et du Niger », indique un communiqué conjoint des deux gouvernements.

Ces deux États sous transition militaire dénoncent des « lourdeurs institutionnelles » ainsi que des « pesanteurs d’un autre âge » au sein de cette organisation sous-régionale, en contradiction avec leur volonté d’indépendance.

« Le G5 Sahel ne saurait servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel, encore moins accepter le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et de nos États », peut-on lire dans le communiqué.

Les autorités du Burkina et du Niger réitèrent toutefois leur engagement solidaire dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

« Le Burkina Faso et le Niger maintiendront leur dynamique de coopération, notamment au sein de l’Alliance des États du Sahel, pour faire de notre espace sahélien un espace de souveraineté assumée pour la reconquête de nos territoires et la restauration de la paix et de la sécurité, gage d’un développement partagé pour les peuples du Sahel », ajoute le communiqué.

Le Burkina, le Niger et le Mali, tous trois désengagés du G5 Sahel, ont ratifié en septembre dernier la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’Alliance des États du Sahel. Cette nouvelle organisation sous-régionale, selon les 17 articles qui constituent la Charte, a pour objectif premier de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance. Les chefs de la diplomatie de ces trois pays ont recommandé jeudi, à l’issue d’une réunion tenue à Bamako au Mali, la création d’une confédération Mali-Burkina-Niger.

Le G5 Sahel, créé en 2014 sous la houlette de la France, avec le Burkina, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie comme États membres, ne compte plus que les deux dernières nations citées. Cette organisation sous-régionale entendait mutualiser les capacités et les moyens pour faire du Sahel un espace de sécurité et de développement.

 

 

Yaya Diomandé / Oméga médias

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