🔴 Enlèvement de Daouda Diallo : le CISC exige sa libération « immédiate et sans condition » (Communiqué)

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Le bureau exécutif du National du Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC), dans un communiqué, a condamné vendredi « l’enlèvement arbitraire » de son Secrétaire Général, Dr Daouda Diallo.

Le CISC indique, en citant des témoins, que le lauréat du Prix Martin Ennals des défenseurs des Droits de l’Homme a été enlevé, vendredi 1er décembre 2023, après s’être présenté au service des passeports pour le renouvellement de son document de voyage.

« Une fois sur place, il a été reçu par le Commissaire avec qui il s’est longuement entretenu avant de ressortir. C’est au moment d’embarquer dans son véhicule, qu’il a été interpellé par des individus en tenue civile et au physique imposant » peut-on lire dans le communiqué du CISC qui s’inquiète de l’état de santé de M. Diallo, révélant que ce dernier a été enlevé avant un rendez-vous médical avec son médecin traitant.
Pour le CISC, c’est un « unième enlèvement arbitraire » et exige la libération immédiate et sans condition de Dr Daouda Diallo.

Début novembre, Dr Daouda Diallo figurait sur une liste d’au moins sept personnes – des leaders syndicaux, d’organisations de la société civile et des journalistes – à être réquisitionnées pour le front.

Les personnes réquisitionnées, à travers un collectif d’avocat, avaient attaqué ces décisions de réquisition jugées « illégales et arbitraires ». Mi-novembre, le tribunal administratif a statué en référé et a estimé qu’il ne pouvait pas suspendre à ce stade ces réquisitions. Le tribunal a invoqué des questions de sécurité nationale ayant motivé ces réquisitions.

N’ayant pas pu suspendre les réquisitions, le collectif des avocats a fait recours au « référé liberté ». Une sorte de procédure d’urgence pour rétablir la liberté d’expression, d’opinion, d’aller et de venir des personnes réquisitionnées, en attendant une autre procédure pour statuer sur la légalité ou non de ces réquisitions. Ce vendredi, cette audience été renvoyée au 6 décembre prochain à la demande de l’Agent judiciaire de l’État, pour lui permettre, dit-il, de collecter des informations en vue d’assurer la bonne défense de l’État Burkinabè dans ce dossier.

Adam’s Kaled Ouédraogo / Oméga médias

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