🔴 Grogne dans les casernes ? Le gouvernement dément et invite Jeune Afrique à « plus de sérieux »

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Le gouvernement burkinabè a démenti dans un communiqué ce 21 septembre des informations faisant état de « grogne dans les casernes ». Le communiqué reproche au journal Jeune Afrique, auteur de l’article qui en fait cas, un « tissu de mensonges ».

« Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casemes », a écrit ce jeudi le magazine francophone Jeune Afrique, qui évoque un « mouvement d’humeur » survenu la veille dans plusieurs garnisons du pays. « Un titre affabulatoire germé sous la plume d’un journaliste de Jeune Afrique et entériné par sa rédaction », estime le gouvernement, qui indique dans son communiqué qu’il s’agit d’un « tissu de mensonges ».

« De toute évidence, absolument rien de ce qui est avancé par Jeune Afrique ne correspond ni à la vérité ni à des faits établis », proteste le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo, qui dit regretter des « informations totalement infondées et malveillantes ».

« Aucune grogne n’a été observée dans une quelconque caserne des Forces Armées burkinabè pour quelques raisons que ce soit », insiste le ministre. Selon lui, les forces de défense et de sécurité burkinabè demeurent « résolument engagées dans l’accomplissement de leur devoir et s’acquittent avec détermination de leurs missions ».

« Le Gouvernement burkinabè invite Jeune Afrique à plus de sérieux et de responsabilité dans le traitement de l’information », mentionne le communiqué. « Autant il reste attaché au respect de la liberté de presse, autant il s’insurgera chaque fois que des médias traitant de l’actualité au Burkina Faso prendront des libertés avec l’éthique et la déontologie professionnelle », a conclut la note.

Ces derniers mois au Burkina Faso, plusieurs médias ont été interpellés par le gouvernement de Transition sur leur traitement de l’information. Radio France internationale et France 24 ont été suspendues dans le pays respectivement en décembre 2022 et en mars 2023. Des correspondantes de presse étrangère ont également été expulsées.

Le 10 août dernier, Radio Oméga, l’un des médias les plus suivis dans le pays a été également suspendue jusqu’à nouvel ordre, avant d’être autorisée à reprendre ses programmes le 11 septembre. La radio a annoncé porter plainte contre la suspension qu’elle juge illégale.

Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias

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