Moussa Thiombiano, plus connu sous le surnom de Django, leader koglweogo de la région de l’Est, a été enlevé le 1er avril dernier à Fada N’Gourma, sa ville natale. Plus de 5 mois après son kidnapping, l’inquiétude est toujours à son comble chez sa famille, qui a entrepris plusieurs démarches depuis lors sans grand succès. Elle était face à la presse ce mardi à Ouagadougou pour lancer à nouveau un cri du cœur aux autorités afin qu’elles se penchent sur la question.
Les faits se sont déroulés le 1er avril 2023, dans la ville de Fada N’Gourma. Il est 20 heures, lorsqu’un véhicule de type berline de couleur noire a débarqué au lieu de travail de Moussa Thiombiano dit Django, situé à l’ancienne gare routière de la ville. À son bord, 4 individus, tous en uniforme, qui ont aussitôt contraint le septuagénaire à embarquer, selon les témoins sur place. Depuis, plus de nouvelles de Django.
Saïdatou Thiombiano, une fille de la victime du rapt, a été la dernière personne à avoir échangé avec son père. « Il est passé à la maison le soir et nous avons discuté un peu, mais il ne m’a rien dit qui puisse susciter une inquiétude », a-t-elle indiqué.
« Nous avons rencontré le gouverneur de la région de l’Est qui s’est montré surpris par cette situation et a indiqué qu’il n’était pas au courant de la situation », explique Lamourdia Thiombiano, un fils de Django, au sujet de la démarche entreprise par la famille. Il s’est agi également de saisir le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Fada ; un avis de recherche a par ailleurs été soumis au commandant de la brigade de recherche de la gendarmerie, indique la famille Thiombiano, qui appelle à la diligence des autorités de la Transition pour une résolution de la question.
L’enlèvement de Moussa Thiombiano dit Django n’est pas un cas isolé. Quelques jours auparavant, c’est Hamidou Bandé, président de l’Union nationale des Ruga du Burkina, qui a été porté disparu, à peu près dans les mêmes conditions.
Django était une figure bien connue dans cette partie du pays, la région de l’Est. Ancien président des koglwéogo de la région, ses actions avaient, à l’époque, contribué à la baisse du niveau du grand banditisme, selon les animateurs de la conférence.
Abdoul Aziz Zoulabou / Oméga médias
