Le Premier ministre nommé par le Conseil nationale pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) garde l’espoir d’une résolution pacifique de la crise politique née du coup d’état du 26 juillet dernier. Face à la presse ce lundi 4 septembre à Niamey, il a indiqué que son gouvernement a répondu favorablement aux conditions préalables posées par l’instance régionale avant toute discussion.
Il s’agit notamment, selon Lamine Zeine, de l’ouverture du CNSP au dialogue, la possibilité pour les médiateurs de voir le Président déchu Mohamed Bazoum, et des précisions sur la période éventuelle de la Transition envisagée. « Nous poursuivons les échanges », a-t-il assuré. « Nous avons bon espoir de parvenir très rapidement à une entente pour que ces mesures soient levées », confie Lamine Zeine.
Dans le même temps, le chef du gouvernement du CNSP dit s’attendre « à tout moment à ce que le pays soit attaqué ». Mais « toutes les dispositions sont prises pour que nous puissions nous défendre. Ce serait une guerre injuste si on décidait de nous attaquer », a-t-il prévenu.
L’ex-fonctionnaire international indique aussi que son pays a déposé une plainte contre la Cedeao et l’Uemoa pour protester contre les sanctions dont son pays fait l’objet depuis le putsch. « Ça ne se justifie pas qu’on empêche un pays de disposer de médicaments ou d’importer de la nourriture pour sa population », dénonce Lamine Zeine.
Il n’a pas manqué de justifier, à son tour, l’intervention de l’armée dans la gestion pouvoir d’Etat au Niger. « Notre pays était vraiment menacé. On était au bord de l’éclatement », a-t-il indiqué. Le Premier ministre, cumulativement ministre des finances, soutient que la dette publique du Niger a considérablement augmenté ces dernières années pour atteindre 5200 milliards de F CFA, dont 3200 milliards de dette extérieure, contre moins de 300 milliards en 2010.
Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias
