Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé de mutualiser leurs efforts en matière de sécurité, de développement économique et monétaire, à travers un nouveau cadre de concertation. Les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays ont formalisé ce 24 août les contours de ce cadre lors d’une rencontre de travail à Niamey.
Selon le communiqué de presse conjoint de ces trois pays du Sahel, le cadre de concertation découle d’un accord tripartite visant à se prêter mutuellement assistance en matière de défense et de sécurité en cas d’agression ou d’attaques terroristes.
Les délégations burkinabè et malienne « ont salué la signature par le Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général de brigade Abdourahamane Tiani, de deux ordonnances le 24 août 2023, autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur le territoire nigérien en cas d’agression », mentionne le communiqué final. Cette déclaration intervient une semaine après la réunion des chefs d’armées de la CEDEAO qui a permis de finaliser un plan d’intervention militaire pour « rétablir l’ordre démocratique » au Niger.
Les gouvernements du Burkina Faso et du Mali avaient averti la CEDEAO que toute intervention militaire contre le Niger serait assimilée à une déclaration de guerre contre leurs pays. Ils ont également menacé de quitter l’institution régionale en cas d’intervention armée.
Yaya Diomandé / Oméga médias
