Le PrĂ©sident Alassane Ouattara annonce lâenvoi dâun bataillon ivoirien de 850 Ă 1.100 soldats pour participer lâopĂ©ration de rĂ©tablissement de lâordre constitutionnel au Niger aprĂšs le putsch qui a renversĂ© Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier. Il a fait lâannonce, jeudi soir Ă Abidjan, Ă son retour dâAbuja du sommet extraordinaire des chefs dâEtat de la Cedeao.
Selon le prĂ©sident ivoirien, en plus de la CĂŽte dâIvoire, le NigĂ©ria et le BĂ©nin se sont engagĂ©s aussi Ă mobiliser des troupes et dâautres pays pourraient sây joindre Ă la coalition armĂ©e.
« La CĂŽte dâIvoire fournira un bataillon et a pris toutes les dispositions financiĂšres pour lâopĂ©ration, si elle doit durer 3 mois, des prĂ©visions seront faites au niveau budgĂ©taire pour que nos soldats et officiers qui participeront Ă cette opĂ©ration ne manquent de rien. La CĂŽte dâIvoire est prĂȘte. Et je viens de donner instruction au chef dâEtat major gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de commencer la mobilisation de ses troupes pour leur participation Ă cette opĂ©ration de la Cedeao », a dĂ©clarĂ© le PrĂ©sident Ouattara.
Alassane Ouattara a affirmĂ© que la confĂ©rence a donnĂ© son accord pour que lâopĂ©ration dĂ©marre dans les « plus brefs dĂ©lais ».
Toujours selon lui, le NigĂ©ria, le BĂ©nin et la CĂŽte dâIvoire ont dĂ©jĂ indiquĂ© leur capacitĂ© de participer Ă cette opĂ©ration. « Dâautres pays le feront bientĂŽt. Nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă rĂ©installer le PrĂ©sident Bazoum dans ses fonctions de prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu du Niger. Nous appliquons ainsi les textes et protocoles de notre communautĂ©s », a-t-il dit rappelant que lâobjectif de lâopĂ©ration est de restaurer la paix et la stabilitĂ© dans la sous-rĂ©gion pour le bien-ĂȘtre des communautĂ©s et le dĂ©veloppement de la rĂ©gion ouest africaine.
« La CEDEAO ne peut pas accepter ce coup d’Ătat au Niger (…) La dĂ©cision que nous avons prise, et j’espĂšre qu’elle sera mise en Ćuvre immĂ©diatement, est une dĂ©cision de la CEDEAO. Ils gardent le prĂ©sident Bazoum en otage. Je considĂšre personnellement qu’il s’agit d’un acte terroriste. Nous devons agir », a estimĂ© le PrĂ©sident Ouattara.
Lamine Traoré / Oméga médias