Le Premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, a été reçu ce samedi au Quai d’Orsay, où il s’est entretenu avec la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, concernant la situation au Niger suite au coup d’État du 26 juillet.
Ouhoumoudou Mahamadou se trouvait à Rome en Italie, aux premières heures de la tentative de coup d’État, pour représenter le Niger à la conférence sur la sécurité alimentaire. Depuis, il n’a toujours pas pu rentrer dans son pays.
L’ultimatum de sept jours donné par la CEDEAO aux mutins pour rendre le pouvoir expire dimanche 06 août, et l’organisation sous-régionale dit être prête à une « éventuelle intervention militaire » pour déloger les putschistes.
Selon la ministre Colonna, la France « appuie avec fermeté et détermination les efforts de la CEDEAO pour faire échouer cette tentative de putsch ».
L’intervention militaire au Niger devrait être « la dernière option » envisagée par la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel, mais il faut se préparer à cette éventualité », avait indiqué le commissaire de la CEDEAO chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdulfatar Musa, lors de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major ouest-africains à Abuja, mercredi dernier, cité par l’AFP.
Depuis le coup d’État de la semaine dernière ayant renversé le Président Bazoum, la CEDEAO et l’UEMOA ont pris une série de sanctions contre le Niger. La CEDEAO a donné une semaine aux militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey pour restaurer l’ordre constitutionnel, sinon elle pourrait envisager une intervention militaire dans le pays.
Depuis mardi, la France et plusieurs pays européens ont commencé à évacuer leurs ressortissants souhaitant quitter le pays. Les autorités françaises ont annoncé lors d’un point de presse jeudi avoir évacué 1079 personnes du Niger, dont 577 ressortissants français, via des avions militaires français.
Yaya Diomandé / Oméga Médias
