Au lendemain d’une descente de militaires au tribunal de grande instance Ouaga 2 pour faire libérer une guérisseuse nommée « Adja de Komsilga » arrêtée dans le cadre d’une procédure judiciaire, le gouvernement rassure avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour que justice soit faite dans cette affaire. L’annonce a été faite samedi dans un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement.

« Le Gouvernement rassure l’opinion que toutes les dispositions sont prises pour préserver le meilleur traitement à ce dossier dans le strict respect des principes de l’Etat de droit, de tolérance zéro à l’impunité, de préservation de la paix sociale et de la sécurité », peut-on lire dans le communiqué.

Dans la note, le gouvernement invite l’ensemble des citoyens au calme et à la sérénité et à se départir des « velléités » de manipulation et de récupération.

Cagoulés et armés, dans deux pickups et un blindé, des militaires ont encerclé le vendredi 28 juillet le tribunal de grande instance Ouaga 2 et ont exigé que les éléments de la Garde de sécurité pénitentiaire leur livrent la guérisseuse nommée « Adja de Komsilga ». Une requête à laquelle les GSP dans un premier temps ont opposé un refus catégorique avant de céder « sur instruction du ministre de la justice » selon une déclaration de l’intersyndicale des magistrats, rendue publique ce 29 juillet.

L’arrestation de cette guérisseuse intervient après la publication d’une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, dont le contenu montre une scène d’un homme battu par des individus qui seraient des employés de « Adja de Komsilga ».

Neuf personnes interpellées

Dans un communiqué en date du 28 juillet 2023, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga 2 informait que 9 personnes ont été interpellées suite à la publication d’une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, dont le contenu montre une scène d’un homme battu par des individus.

Le parquet avait également dans ce communiqué révélé que » la victime, un quinquagénaire, souffrant de troubles mentaux, aux dires de ses proches, se trouverait actuellement en soins dans son village et sa vie serait hors de danger. »

Les tortionnaires qui reprocheraient à la victime d’avoir « profané un lieu sacré d’une guérisseuse » sont poursuivis pour séquestration, coups et blessures volontaires à en croire les premiers éléments de l’enquête ouverte sur instruction du procureur.

Moussa Sareba/Oméga médias