🔮 « C’est dur mais nous savons ce que nous faisons », (Capitaine Ibrahim TraorĂ©)

0
1983

En visite, samedi, dans un camp de formation de soldats, le PrĂ©sident de la Transition a rassurĂ© que le pays reste focus dans sa lutte contre le terrorisme. « C’est dur mais nous savons ce que nous faisons. La stratĂ©gie de nous disperser, cela ne marchera pas. On reste focus », a dĂ©clarĂ© le Capitaine Ibrahim TraorĂ©. « C’est dur », a-t-il insistĂ© mais, dit-il, « mĂȘme s’il faut reculer pour sauter on va reculer pour sauter mais on va s’équiper 1000 fois plus que l’ennemi, former et entraĂźner correctement les troupes et puis partir ».

Ces militaires – en formation opĂ©rationnelle au combat depuis un mois environ – issus des Ă©coles de formation de PĂŽ, de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou ont reçu les encouragements du chef de l’Etat.

Le capitaine TraorĂ© s’est voulu clair. « L’idĂ©e de nous disperser, nos forces, nous empĂȘcher de nous rĂ©organiser, non. Il faut qu’on reste serein qu’on puisse s’organiser pour faire face », affirme-t-il. Le PrĂ©sident de la Transition a pu voir dans ce camp d’entraĂźnement un important lot de matĂ©riels militaires pour faire face Ă  la guerre. Ibrahim TraorĂ© a justifiĂ© ces acquisitions qui sont le fruit des diffĂ©rentes taxes imposĂ©es. « Ce que nous avons, il y a des endroits oĂč on veut payer, on nous refuse de nous vendre. Qui va nous financer? », s’est-il interrogĂ© et d’affirmer que c’est le peuple qui fait sa guerre. « Tout ce que vous voyez, c’est pour la population. Ce sont elles qui ont contribuĂ©. Toutes les taxes qu’on rĂ©cupĂšre, tout ce qui est commandĂ©, c’est la sueur du peuple. On se doit aussi d’expliquer aux masses populaires pour qu’elles comprennent », a dĂ©clarĂ© le PrĂ©sident TraorĂ©.

« GrĂące au vaillant peuple BurkinabĂš il y a beaucoup de choses en cours. Des acquisitions sont dĂ©jĂ  faites en terme de moyens de combat terrestre et surtout aĂ©rien », a-t-il rassurĂ© poursuivant: « nous sommes trĂšs contents aujourd’hui d’avoir sur notre sol, le drone le plus performant. Mais on ne va pas vous le faire voir parce que c’est aussi stratĂ©gique. Beaucoup d’autres choses sont Ă  venir ».

« De nos anciens partenaires depuis le dĂ©but jusqu’aujourd’hui on n’a pas reçu une seule cartouche de quelqu’un. On se dĂ©brouille en BurkinabÚ », a rĂ©vĂ©lĂ© le PrĂ©sident de la Transition. Contrairement, selon le chef de l’Etat, « les nouveaux partenaires, juste avant-hier, nous avons reçu des armes de la Chine. MĂȘme en mars la Chine nous avait envoyĂ© des armes. C’est quand mĂȘme concret », explique-t-il. « Ça va des armes lĂ©gĂšres d’infanterie jusqu’aux mitrailleuses antiaĂ©riennes avec des munitions et beaucoup d’autres choses », a rassurĂ© le Capitaine Ibrahim TraorĂ©.

« La gĂ©opolitique actuelle mĂȘme si j’étais l’ennemi, quand je dis ennemi, je ne parle pas des petits bandits qui sont dans la brousse et qui tiennent des Kalachnikov. Ce sont ceux-lĂ  qui rĂ©flĂ©chissent pour eux, pour leur donner leur mission. Si j’étais l’ennemi, gĂ©opolitiquement je vais m’en prendre beaucoup au Burkina », a indiquĂ© le PrĂ©sident TraorĂ©. « Donc vous voyez qu’il y a une convergence de terroristes vers le Burkina. C’est logique », a-t-il notĂ© et d’affirmer: « l’objectif c’est de nous faire plier parce que la ligne que nous avons pris, ça ne doit pas contaminer l’autre. C’est normal que l’activitĂ© terroriste s’intensifie ».

A ces soldats en formation, le Capitaine prĂ©sident place beaucoup d’espoir en eux. « Je ne suis jamais satisfait Ă  100% mais le travaille Ă©volue. Ils ont encore quelques jours d’entraĂźnement. Le plus important, c’est le message de s’entraĂźner le plus durement possible parce que les missions qu’ils auront ne seront pas faciles avec la saison pluvieuse et l’activitĂ© intense de l’ennemi », a prĂ©venu le PrĂ©sident de la Transition. « On attend beaucoup d’eux », a-t-il dit.

Lamine Traoré / Oméga médias

Laisser un commentaire