🔴 Rapport de l’ONU sur Moura (Mali) : Le mouvement Burkina Rempart accuse la France

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Le Mouvement Burkina Rempart est vent debout contre la France, après la publication du rapport de l’ONU sur des violations présumées de droits de l’homme à Moura, attribuées à des soldats maliens. Pour ce collectif d’associations qui se présente comme un soutien du Chef de l’Etat Ibrahim Traoré, c’est « la France qui veut forcement user par tous les moyens pour amener nos deux héros de l’Afrique, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Colonel Assimi Goïta, à la CPI (Cour pénale Internationale) ».

 

 

« Le jeu de cache-cache, la diplomatie mensongère et la politique contre l’Afrique sont maintenant terminés et cela inquiète la France », affirme Lamoussa Tiaho, 2e vice-président du collectif, en conférence de presse ce jeudi 18 mai, sans mentionner une réaction officielle de la France sur ces événements. « Depuis le départ de l’armée française au Mali et au Burkina, l’ampleur terroriste ne cesse d’augmenter avec beaucoup d’offensives contre des populations sans défense. En plus de ces croissances excessives d’attaques, on constate également le sabotage des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et ses alliés », a-t-il insinué.

 

 

 

D’ailleurs, laisse entendre Lamoussa Tiaho, « la France, en matière de droits de l’homme, ne peut pas donner une leçon à un état africain ». Il prend pour preuves des exactions supposées commises au Vietnam et en Irak, ainsi que l’exécution de Saddam Hussein, des évènements plutôt attribués habituellement aux Etats-Unis. Il évoque aussi l’intervention de la France en Libye, « où le peuple libyen a été bafoué dans sa propre dignité avec son président Khadafi assassiné », sans qu’aucune puissance occidentale ne parle de génocide ou d’exaction, selon le collectif. « La CPI ne doit pas être une prison pour les africains. Et nous disons haut et fort qu’aucun président africain n’ira plus à la CPI », affirme Burkina Rempart.

 

 

 

Pour ce qui concerne le Burkina et le Mali, le mouvement Burkina Rempart s’interroge : « Pouvons-nous parler de droits de l’homme dans une guerre asymétrique ou l’ennemi se cache pour attaquer et après l’attaque il se camoufle au sein de  la population ? (…) Au nom de qui et de quoi des institutions partisanes au système français vont nous juger ? ». Lamoussa Tiaho et ses camarades souhaitent « que cela cesse ». « Nous sommes engagés et même jusqu’à la dernière goutte de sang nous nous battrons et nous vaincrons », a conclu le 2e vice-président de Burkina Rempart.

 

Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias

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