Des gendarmes qui sâĂ©taient dĂ©ployĂ©s, tĂŽt mardi, au domicile – commune de PabrĂ© sortie nord de la capitale – du Lieutenant-Colonel Emmanuel Zoungrana, ont pu avoir accĂšs Ă lui, a confiĂ© Ă OmĂ©ga un des responsables du Mouvement Patriotique pour la libertĂ© et la justice, mouvement soutenant le Lieutenant-Colonel.
« Ils ont fait des tirs de gaz lacrymogĂšne pour disperser ceux qui Ă©taient rassemblĂ©s devant le domicile et ont pu avoir accĂšs au lieutenant-colonel », affirme la source de OmĂ©ga ajoutant que les gendarmes sont en train de lâamener Ă Ouagadougou. « Le lieutenant-colonel est dans son vĂ©hicule et est accompagnĂ© par deux membres de sa famille » ajoute notre source. « On ne sait pas oĂč on lâamĂšne. Certainement Ă Paspanga ou Ă la justice militaire », sâest inquiĂ©tĂ©e la source de OmĂ©ga.
« Câest une situation confuse. Il mâa dit que 6 gendarmes sont postĂ©s devant son domicile », avait dĂ©clarĂ© plus tĂŽt Ă OmĂ©ga mĂ©dias Me Paul KĂ©rĂ©, lâun des avocats du Lieutenant-Colonel. Selon nos sources au moins 8 pick-up sâĂ©taient dĂ©ployĂ©s au domicile.
Des populations, des soutiens du Lieutenant-Colonel Zoungrana sâĂ©taient aussitĂŽt mobilisĂ©s pour faire face Ă une Ă©ventuelle arrestation de leur « leader ».
« Ces gendarmes nous ont fait savoir quâils veulent lâamener parce que le Procureur Militaire veut lâentendre concernant les charges engagĂ©es contre lui et quâil a bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune libertĂ© provisoire (âŠ) Ils (gendarmes) se sont prĂ©sentĂ©s sans mandat du procureur, les avocats ne sont pas informĂ©s et on veut lâamener « manu militari » (âŠ) les populations se sont opposĂ©es et il y a un renfort de la sĂ©curitĂ© qui est lĂ et on observe », avait aussi plus tĂŽt confiĂ© Marcelin OuĂ©draogo, PrĂ©sident du Mouvement pmPatriotique pour la libertĂ© et la justice.
Le 15 décembre dernier, la Chambre de contrÎle du Tribunal Militaire a accordé une liberté provisoire assortie dŽun contrÎle judiciaire au Lieutenant-Colonel Emmanuel Zoungrana.
Le Lieutenant-Colonel qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en janvier 2022 pour tentative de coup dâĂtat contre le pouvoir de Roch KaborĂ©, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© courant fĂ©vrier mais immĂ©diatement renvoyĂ© le mĂȘme jour 2 fĂ©vrier aussitĂŽt en prison. Il est accusĂ© pour ce second mandat de dĂ©pĂŽt, entre autres, de complot contre la sĂ»retĂ© de lâĂtat, de blanchiment de capitaux, de faux et usage de faux et, enfin, dâenrichissement illicite.
Lamine Traoré