Le gouvernement malien a annoncé, jeudi, la suspension de toutes les rotations militaires de la Minusma.
La décision entre en vigueur à compter de ce jour: « Toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées », sont suspendues indique une note non publique du ministère malien des Affaires étrangères dont Oméga a pu obtenir copie.
Les rotations, c’est-à-dire, les relèves, les départs et les arrivées de ces hommes, sont bloquées, dès ce jeudi. Et ce jusqu’à la tenue d’une « réunion de coordination » dont la date n’a pas encore été fixée, et au cours de laquelle les autorités maliennes et la Minusma devront « dégager un plan optimal » pour « faciliter la coordination et la règlementation de la rotation » des contingents onusiens, a précisé la note des Affaires étrangères.
La Minusma compte environ 15 000 militaires et policiers au Mali, fournis par une cinquantaine de pays contributeurs, issus du monde entier.
Une suspension des rotations militaires de la Minusma qui intervient alors que l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet continue de créer la polémique.
Des soldats qui sont toujours détenus à Bamako car considérés comme des « mercenaires » selon le Mali qui compte les traduire en justice. En Côte d’Ivoire, les autorités affirment qu’il s’agit de soldats réguliers déployés en soutien à la Mission des Nations unies dans le pays, avec le statut des Éléments nationaux de soutien (NSE).
Lamine Traoré
