Le Président du Faso a convoqué, lundi, le Conseil supérieur de la défense nationale (CSDN) pour évaluer la « menace terroriste ».
Selon le communiquĂ© de la prĂ©sidence du Faso, le Conseil supĂ©rieur de la dĂ©fense nationale rĂ©uni autour de la situation sĂ©curitaire, « toujours prĂ©occupante dans [le] pays, en dĂ©pit des efforts dĂ©ployĂ©s par les Forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© sur le terrain de la lutte contre le terrorisme, va passer en revue la situation de la menace terroriste afin de mieux rĂ©orienter les rĂ©ponses idoines sur le terrain pour plus de rĂ©sultats dans les opĂ©rations de sĂ©curisation et de reconquĂȘte du territoire national ».
Selon toujours la prĂ©sidence du Faso, le Conseil supĂ©rieur de la dĂ©fense nationale va faire le bilan de la mise en Ćuvre des orientations et instructions adoptĂ©es lors de la session du 15 avril 2022 et fera des propositions dâactions fortes dont le dĂ©roulement va sans doute contribuer Ă lâamĂ©lioration de la situation sĂ©curitaire au Burkina Faso.
Le communiqué précise que le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba « va décliner de nouvelles orientations à la hiérarchie militaire pour une optimisation des actions des différentes unités combattantes sur le terrain ».
Dans la nuit du 11 au 12 juin dernier, 86 civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă Seytenga dans le SĂ©no (Sahel). Lâattaque la plus meurtriĂšre depuis lâarrivĂ©e des militaires au pouvoir le 24 janvier 2022.
Plusieurs sources avaient avancĂ© des chiffres largement supĂ©rieurs Ă ceux du gouvernement. Selon le chef de la diplomatie de lâUnion europĂ©enne Josep Borrell, lâattaque a fait plus dâune centaine de morts. Aussi, lâancien parti au pouvoir le Mouvement du peuple pour le progrĂšs (MPP) a aussi parlĂ© dâau moins 150 morts dans sa dĂ©claration citant des sources locales.
Le PrĂ©sident Damiba qui a dĂ©crĂ©tĂ© « un deuil national » sâĂ©tait aussitĂŽt rendu Ă Seytenga, 72h aprĂšs ces attaques. Il avait rassurĂ© que les assaillants seront recherchĂ©s et retrouvĂ©s et vont payer. « Ce qui câest passĂ© ici entre le 9 et le 12 juin, ce nâest pas Seytenga que ça touchĂ©, câest les quatre points du Burkina Faso (âŠ) Votre douleur est la douleur de tout le Burkina Faso (âŠ) cette douleur fera notre force », avait-il dĂ©clarĂ©.
Lamine Traoré