Voici 14 jours ce vendredi 29 avril que 6 Burkinabè, un zambien et un tanzanien n’ont pas établi le moindre contact avec l’extérieur.
Ces huit personnes sont toujours bloquées depuis le 16 avril 2022 dans la mine souterraine de Perkoa à la suite d’une inondation.
Les spécialistes ont estimé que si les mineurs n’ont pas été surpris par les eaux, et qu’ils ont eu le temps d’aller dans les maisons de refuge, ils peuvent survivre entre 10 et 14 jours.
Ce vendredi 29 avril, nous sommes au 14e jour. Les familles s’impatientent. Elles ont même donné un ultimatum de 72h à compter du jeudi 28 avril 2022 aux responsables de la mine de Perkoa pour retrouver les portés disparus.
Selon nos dernières informations, c’est le statuquo. Les opérations de secours se poursuivent jour et nuit avec différentes équipes qui se relaient. Mais, il faut le reconnaître, les recherches n’avancent pas comme on l’aurait souhaité. La principale tâche des secours consiste à vider l’eau du trou avant d’atteindre les différents niveaux où travaillait chaque mineur avant d’être surpris par les eaux de pluie du samedi 16 avril.
Cette progression n’est pas rapide à cause des dégâts sur la voie d’accès au souterrain. A cette difficulté s’ajoute l’inexpérience des mines au Burkina Faso dans une situation pareille. On attend toujours de mettre en service les grosses pompes capables de pomper 20 litres à la seconde.
L’on se demande si la mine avait prévu un plan d’évacuation pour une telle situation. Que dire de la communication approximative de la mine sur la situation. La seule fois que les responsables de la mine ont accepté parler devant un micro, c’est lors de la visite de la délégation ministérielle le samedi 23 avril dernier.
Depuis lors, pour avoir des informations, il faut approcher les parents des mineurs ou les personnes qui composent l’équipe de secours.
En attendant, l’espoir s’amenuise certes, mais il demeure, car les parents des portés disparus et de nombreux Burkinabè espèrent encore que les mineurs seront retrouvés vivants.
Les parents des victimes mécontents ont posé une plainte le jeudi 28 avril 2022 au tribunal de grande instance de Koudougou pour »non-assistance à personne en danger, mise en danger de la vie d’autrui et tentative d’homicide contre X ».
A cet effet le parquet s’est déporté à la mine de Perkoa ce vendredi pour auditionner certaines personnes.
