Issaka Sourwèma, la naaba Boalga de Dawelgué, un village de la province du Bazega( au sud de ouaga), est au gouvernement comme ministre des affaires religieuses et coutumières. C’est un tapis rouge déroulé à la chefferie traditionnelle de plus en plus sollicitée dans les crises politiques.
En 2015 et 2016, sous la transition, la chefferie traditionnelle avait singulièrement servi de soupape d’évacuation lorsque Isaak Zida et ses frères d’armes du RSP étaient à couteau tiré, ou durant le coup d’état du Général Dirnderé où le Moro Naaba a désamorcé la bombe entre Dienderé et les jeunes officiers opposés au putsch, ceux là même qui sont aujourd’hui au pouvoir.
Issaka Sourwema est un journaliste de formation, il a été Directeur Général de Sidwaya, et plusieurs fois conseiller technique aux ministères de la communication et du commerce. Socio anthropologue il contribue au débat sur la crise que traverse le pays des hommes intègres par des conférences et la participation à des plateaux radios et télévisés.
Contributeur d’oméga média, il a plusieurs fois participé à l’émission de débats ”Sujet à la une’’ d’oméga TV. Considéré comme la nouvelle génération de chefs traditionnels intellectuels, il est aussi engagé dans les alertes sur les attaques terroristes et est engagé dans l’organisation de ses paires chefs à faire face au nouveau défi. Il a créé un site web dédié à ses frères chefs coutumiers.
Avocat de la justice transitionnelle, Issaka Sourwema est un innovateur de la chefferie traditionnelle. A son actif, la création d’une structure associative des chefs coutumiers; l’Association pour la Tolérance Religieuse et le Dialogue Inter religieux dont il est le président. Il enseigne la communication dans les universités et écoles de journalisme du Burkina.
