Le 2 mars 2018, des individus armés ont pris pour cible l’état-major général des armées à Ouagadougou, tuant 8 militaires et blessant 85 autres personnes selon un bilan officiel. L’attaque a été menée en pleine journée, en simultané avec celle de l’ambassade de France, située à moins de 2 km de là. Elle a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) de Iyad AG Ghaly.
Un an après, le 2 mars 2019, la procureure du Faso Maïza Sérémé avait indiqué que 11 personnes suspectées avaient été inculpées par le juge d’instruction. Elles étaient poursuivies pour « association de malfaiteurs, assassinats, tentative d’assassinats, détention illégale d’armes à feu et de munitions, dégradation volontaire aggravée de biens mobiliers et immobiliers, le tout en lien avec une entreprise terroriste ». 2 autres suspects ont été tués au cours d’une opération de la gendarmerie le 22 mai 2018 dans le quartier Rayongo à Ouagadougou.
A ce jour, 4 ans après les faits, l’enquête est bouclée, selon le journaliste spécialiste des groupes armés terroristes Atiana Serge Oulon. Il précise qu’au moins 5 personnes membres du groupe responsable de la double attaque sont en attente d’être jugées. « Deux personnes qui ont participé au repérage de l’édifice militaire font partie des personnes incarcérées à la Prison de haute sécurité. Les derniers actes de l’enquête seront à poser pour ouvrir la voie au procès de l’une des trois attaques qui ont touché la capitale burkinabè », a-t-il écrit sur sa page Facebook.