Burkina: Une Transition de trois ans pour Damiba

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La charte de la transition a été signée très tard la nuit par le Chef de l'Etat, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba
La charte de la transition a été signée très tard la nuit par le Chef de l’Etat, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à l’issue des assises nationales qui ont réuni les « forces vives de la Nation. » Sans surprise, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, auteur du coup d’Etat du 24 janvier dernier a été désigné pour diriger une Transition de trois ans.
Les assises nationales ont duré toute la journée de ce lundi et jusque tard la nuit. Soit exactement jusqu’à 1h15 du matin. Et c’est Autour de 2h, dans la salle des conférences de Ouaga2000, que le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a signé le document qui va régir la Transition. Le moment était attendu. Que prévoit cette charte ? Premièrement, une durée de 3 ans pour la transition qui s’ouvre au Burkina soit six mois de plus que le projet proposé par la commission technique qui avait fixé à 2 ans et demi le mandat de la transition.
La charte de la transition a été signée très tard la nuit par le Chef de l’Etat, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba
Deuxièmement, la Charte prévoit un gouvernement de 25 membres au maximum au lieu de 20 initialement proposé dans le projet de texte.
Et troisièmement, l’Assemblée législative devra compter 71 membres au lieu des 51 initialement proposé par la Commission technique. Et contrairement à la proposition de cette Commission, le mandat des parlementaires de la transition sera rémunéré.
Et sans surprise donc comme vous l’avez dit l’homme fort du pays depuis le 24 janvier dernier le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba a été désigné pour diriger cette transition de trois ans. Ce dernier sera investi demain mercredi.
Le Président de la Transition, les membres du gouvernement et ceux de l’assemblée législative de la transition ne peuvent pas être candidats aux prochaines élections, présidentielle, législatives et municipales.
Les débats ont été houleux selon des participants. « On s’est parlé. On s’est dit la vérité », a lâché Tertius Zongo, l’ancien Premier ministre de Blaise Compaoré qui a présidé ces assises.
Selon nos informations, les discussions ont achoppé sur certains points notamment l’inéligibilité des membres de la Transition aux prochaines élections et sur les aspects économiques, de sobriété qui doivent encadrer la transition.
Lamine Traoré
Photos: DR| présidence du Faso

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