Burkina : le CIFOEB fait le bilan du mandat écoulé de Roch Kaboré et fait des recommandations à Roch Kaboré

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Au lendemain de l’investiture du président du Faso pour un second mandat, le centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB), a fait part de son avis sur la gestion des finances publiques durant le quinquennat qui vient de s’achever. Corruption, train de vie de l’Etat, commande publique, mobilisation des ressources, gestion de la chose publique, autant de domaines dans lesquels des écarts ont été constatés durant le mandat écoulé, selon le CIFOEB.

« On a constaté par exemple en matière d’acquisition des biens et services notamment les charges locatives, les frais d’eau, d’électricité les frais de transport, les frais de mission, tout le long du mandat on a constaté une hausse constante de ces charges-là, on a constaté également en matière de passation de marché qu’il y a beaucoup d’écart par rapport à la norme qui est définit en la matière. Par exemple trois marchés sur quatre sont passés sans la procédure de publicité et cela entame la transparence et cela peut entamer la qualité des biens et services qui sont livrés en matière de passation de marché. On a constaté aussi qu’il y a eu des écarts en matière de respect du décret qui définit les conditions de prise en charge du premier ministre, des présidents d’institution et des membres du gouvernement » indique le directeur exécutif du CIFOEB, Youssouf Ouattara.

Pour les 5 années à venir, le directeur exécutif exhorte donc le président Roch Kaboré à « Œuvrer à la promotion de la bonne gouvernance économique et financière par l’exemplarité et la volonté au plus haut niveau de l’état ; veiller au respect du décret 2008-891/PRES/PM/MEF du 31 décembre 2008 portant rémunération du Premier Ministre, des présidents d’institution et des membres du gouvernement ce qui renchérit le coût du Gouvernement dans la composition du futur gouvernement ; veiller à l’amélioration des textes régissant la commande publique conformément à ses engagements de campagne et mettre des dispositions incitatives à l’effet d’en faire un vrai instrument de politique économique et sociale ; impulser et accompagner la mise en place d’un dispositif de sanctions positives ou négatives des acteurs de la commande publique, basé sur la définition de délais normatifs d’encadrement des types ou natures de marchés à passer« .

Le CIFOEB appelle également à la transparence des dépenses sécuritaires et invite à un débat public sur le secteur de la sécurité.

Marina Traoré

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