Burkina : la coalition nationale contre le mariage d’enfants plaide pour l’achèvement de la relecture du nouveau code des personnes et de la famille

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La coalition nationale contre le mariage d’enfants (CONAMAB) a plaidé vendredi 20 novembre lors d’une conférence de presse à Ouagadougou pour l’achèvement de la relecture du nouveau code des personnes et de la famille.

Cette conférence de presse de la CONAMAB coïncide avec la 31e anniversaire de la journée internationale des droits de l’enfant dans un contexte électorale. Une période propice pour interpeller les nouveaux dirigeants sur l’urgence de l’adoption du code des personnes et de la famille en vue de l’accélération de la lutte contre le mariage d’enfants.  » Un avant-projet de loi portant code des personnes et de la famille est annoncé mais traine à connaitre une adoption définitive. A plusieurs reprises, les plus hautes autorités se sont publiquement engagées à achever la révision du code des personnes et de la famille pour fixer l’âge minimum au mariage à 18 ans aussi pour les garçons que pour la fille » a déploré la coordonnatrice de la CONAMAB, Eulalie Yerbanga.

Selon la CONAMAB, le président sortant Roch Kaboré avait lui-même pris l’engagement en juillet 2019 de faire adopter dans le plus bref délai, le texte mais plus d’une année après, rien n’a été fait et la CONAMAB appelle le futur gouvernement à « boucler définitivement le dossier de révision du code, accorder une attention intense à la problématique du mariage d’enfants en tant que  question centrale des droits de l’enfant et mettre en place un budget conséquent dans tous les ministères concernés pour booster la mise ne œuvre de a stratégie nationale pour la fin du mariage des enfants et partant assurer la concrétisation des droits à l’éducation, à la santé et aux bien-être de l’enfant en général et de la jeune fille en particulier » a déclaré Eulalie Yerbanga.

Selon une étude réalisée par l’UNICEF en 2014, le Burkina fait partie des dix pays africains les plus affectés par le mariage d’enfants. 10% de femmes burkinabè sont mariées avant l’âge de 15 ans et 52% avant l’âge de 18 ans.

Samira Guire

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