🔴Grève des avocats : Le mot d’ordre respecté à Ouagadougou

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Les avocats du Burkina ont déserté les tribunaux ce jeudi. Ils l’avaient annoncé le 9 février dernier. Au principal palais de justice du pays, le mot d’ordre est suivi à la lettre. La maison de l’avocat est également restée fermée. Ce boycott des jugements par les avocats a pour objectif de réclamer la libération d’un des leurs, Me Guy Hervé Kam, enlevé le 24 janvier dernier.

 

Habituellement ouverte les jours ouvrables, la maison de l’avocat â Ouagadougou est fermée ce jeudi. Il est 10h30 quand nous arrivons, et nous ne verrons aucun avocat dans cet endroit qui grouille quotidiennement de robes noires. Personne pour nous recevoir, encore moins fournir une quelconque information.
L’ordre des avocats du Burkina a décidé de se faire remarquer par son absence ce 15 février dans les institutions judiciaires sur toute l’étendue du territoire national.

 

Au Tribunal de grande instance Ouaga I où notre caméra n’est pas autorisée par les gardes de sécurité pénitentiaire, une audience se tient dans la salle d’audience principale. Des prévenus défilent à la barre, le président du tribunal conduit les débats, mais là aussi sans les hommes en robe noire. Certains prévenus voient leurs dossiers renvoyés à une autre date, avec pour seul motif, l’absence de leurs avocats. Seuls les dossiers qui peuvent être débattus sans les services d’un avocat se poursuivent au delà des mots introductifs.

 

Ce mot d’ordre observé par les avocats, a été annoncé le 9 février pour, disent-ils réclamer la libération de leur confère, Me Guy Hervé Kam, emmené le 24 Janvier dernier à sa descente d’avion vers une destination inconnue. Quelques jours plus tard, l’ordre des avocats a indiqué que selon des services de l’Etat, l’avocat serait à la sûreté de l’Etat, en dehors de toute procédure judiciaire. Pour l’heure, aucune annonce officielle n’a été faite sur les raisons d’une éventuelle arrestation de Me Kam.

 

Ibrahim Niaoné/Oméga médias

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