🔴 Réquisitions de leaders syndicaux et OSC: vague d’indignations et de condamnations

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Des organisations de la société civile, le mouvement syndical et des organismes de défense des droits de l’Homme ont unilatéralement dénoncé la vague de réquisitions pour le « front« , dévoilée dimanche par les autorités de la Transition.

L’information sur la réquisition a d’abord été révélée dimanche matin par le journaliste Issaka Lingani lors d’une émission télévisée.

« Je suis heureux de vous annoncer que j’ai été réquisitionné pour participer à la reconquête du territoire national », a déclaré Issaka Lingani.

Cette mesure constitue une « instrumentalisation » de l’insécurité dans le but « malsain de restreindre les libertés et de couvrir à moindre coût les élans autocratiques« , a aussitôt dénoncé dans un communiqué le Centre de presse Norbert Zongo.

Cette structure de défense de la liberté de presse et d’expression se demande si c’est « le véritable enjeu du décret portant mobilisation générale et mise en garde« , adopté en avril dernier.

Cette vague de réquisitions concerne, en plus du journaliste Issaka Lingani, plusieurs acteurs associatifs, militants syndicaux et défenseurs des droits humains, principalement des membres du collectif d’organisations syndicales et de la société civile ayant annoncé la tenue le 31 octobre dernier, selon le collectif syndical CGT – B dans un communiqué.

Le collectif CGT – B critique la « banalisation » du décret de mobilisation générale et mise en garde en raison de son application à caractère « punitif et sélectif » comme moyen de « répression et de musellement des citoyens qui ne font pas l’éloge du Capitaine Ibrahim Traoré ».

Tout cela fait partie de l’exécution d’un « lugubre plan » dont le seul but est de briser la dynamique de la lutte en cours contre l’arbitraire, l’autocratie et la banalisation de la vie humaine, selon le Balai citoyen qui compte des militants parmi les personnes réquisitionnées récemment.

« Rasmane Zinaba et Bassirou Badjo ont déjà été arbitrairement réquisitionnés par le MPSR II », indique cette organisation de la société civile.

Souhaitant une société burkinabé « juste et intègre dans un État de droit démocratique« , le Balai citoyen assure qu’ « aucune répression, intimidation ou menace, comme ce qui est actuellement orchestré, ne pourra nous dévier de cette trajectoire« .

Daouda Diallo, lauréat du « prix Martin Ennals » de la défense des droits humains et Secrétaire du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), est également réquisitionné.

Sa structure, qui confirme sa réquisition, invite avec le collectif CGT – B, le Balai citoyen, le Centre de presse Norbert Zongo et le MBDHP, l’ensemble des Burkinabè épris de justice et de paix à se mobiliser contre ces pratiques liberticides et dictatoriales qui vont à l’encontre des valeurs du peuple burkinabè.

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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