
Le PrĂ©sident français a rĂ©affirmĂ© ce week-end quâun Ă©ventuel redĂ©ploiement des forces françaises ne sera dĂ©cidĂ© « qu’Ă la demande du prĂ©sident Bazoum ». En clair, Emmanuel Macron continue de ne pas reconnaĂźtre les militaires qui ont pris le pouvoir Ă Niamey fin juillet.
« Si nous redĂ©ployons quoi que ce soit, je ne le ferai qu’Ă la demande du prĂ©sident Bazoum et en coordination avec lui», a dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron Ă lâissue du sommet du G20 Ă New Delhi.
RĂ©agissant toujours au sujet de la prĂ©sence militaire française au Niger, qui compte environ 1500 soldats dans le pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel, le PrĂ©sident français a indiquĂ©: « pas avec des responsables qui aujourd’hui prennent en otage un prĂ©sident ».
Le premier ministre nigérien nommé par les militaires au pouvoir avait affirmé début septembre que des « échanges » étaient en cours pour obtenir un départ rapide des soldats français.
Les militaires au pouvoir Ă Niamey avaient accusĂ©, samedi, Paris de « dĂ©ployer ses forces » dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une « agression »contre le Niger.
« Nous ne reconnaissons aucune lĂ©gitimitĂ© aux dĂ©clarations des putschistes », a rĂ©pondu Emmanuel Macron, demandant une fois de plus « la libĂ©ration du prĂ©sident Bazoum et la restauration de l’ordre constitutionnel ».
La Cedeao continue de ne pas Ă©carter lâhypothĂšse dâune intervention militaire Ă Niamey. Fin aoĂ»t, les chefs dâĂ©tat-major des armĂ©es de la Cedeao avaient fixĂ© Ă Accra, le jour de lâintervention militaire au Niger pour rĂ©tablir lâordre constitutionnel et le PrĂ©sident Mohamed Bazoum dans ses fonctions. La force de la Cedeao est « prĂȘte Ă intervenir » au Niger dĂšs que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l’ordre, avait dĂ©clarĂ© le commissaire aux affaires politiques, Ă la paix et Ă la sĂ©curitĂ© de l’organisation rĂ©gionale, Abdel-Fatau Musahbet. La France dit sâaligner derriĂšre les dĂ©cisions de la Cedeao.
Le Burkina et le Mali avaient dĂ©ployĂ© des avions de combat pour « rĂ©pondre Ă toute forme d’agression contre le Niger » comme prĂ©voit la Cedeao.
AprĂšs le sommet de la Cedeao du 30 juillet, dĂ©but aoĂ»t, le Burkina et le Mali, dans un communiquĂ© conjoint, ont refusĂ© dâappliquer les sanctions de la Cedeao jugĂ©es « illĂ©gales, illĂ©gitimes et inhumaines » contre le Niger.
Lamine Traoré / Oméga médias
