🔴 URGENT – Niger: La Cedeao dément avoir proposé un calendrier de Transition

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La Cedeao a démenti, jeudi soir, avoir proposé un calendrier de la Transition au Niger. La Cedeao dit avoir été claire. Les militaires au pouvoir doivent « rétablir immédiatement l’ordre constitutionnel en libérant et en réintégrant Mohamed Bazoum ».

Selon le communiqué de la Cedeao, l’information supposée avoir été relayée par l’AFP, indiquant que le président du Nigeria Bola Tinubu, a suggéré aux militaires du CNSP une transition de 9 mois pour un retour à l’ordre constitutionnel au Niger est « fausse et doit être traitée comme une fausse nouvelle ».

« La demande de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao est claire : les autorités militaires du Niger doivent rétablir immédiatement l’ordre constitutionnel en libérant et en réintégrant le Président Mohamed Bazoum », peut-on lire dans le communiqué.

La Cedeao continue de ne pas écarter l’hypothèse d’une intervention militaire à Niamey. La semaine dernière, les chefs d’état-major des armées de la Cedeao ont fixé à Accra, le jour de l’intervention militaire au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel et le Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. La force de la Cedeao est « prête à intervenir » au Niger dès que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l’ordre, avait déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale, Abdel-Fatau Musahbet.

Le Burkina et le Mali ont déployé des avions de combat pour « répondre à toute forme d’agression contre le Niger » comme prévoit la Cedeao.

Des officiers d’état-major de ces trois pays se sont réunis à Niamey. « Objectif, peaufiner le plan de riposte contre les agressions programmées par la Cedeao », avait annoncé la télévision nigérienne.

Après le sommet de la Cedeao du 30 juillet, début août, le Burkina et le Mali, dans un communiqué conjoint, ont refusé d’appliquer les sanctions de la Cedeao jugées « illégales, illégitimes et inhumaines » contre le Niger.

Les deux pays ont averti l’institution que toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali. Ils ont prévenu aussi que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cedeao, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine – dans un communiqué de sa réunion du 14 août – a exhorté « vivement les militaires à placer les intérêts suprêmes du Niger et de son peuple au-dessus de tout, et de retourner immédiatement et sans condition dans les casernes et de se soumettre aux autorités civiles conformément à la Constitution du Niger. Le conseil qui a décidé de « suspendre immédiatement le Niger de toutes les activités de l’Union » a aussi rejeté « fermement toute ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au Continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent ».

L’UA dit aussi avoir pris note de la décision de la Cedeao de déployer une Force en attente et a demandé à la Commission de l’UA d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d’une Force en attente au Niger et d’en faire rapport au Conseil.

Lamine Traoré / Oméga médias

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