Le colonel Pierre Ouédraogo, ancien compagnon du capitaine Thomas Sankara, repose désormais au cimetière municipal de gounghin . Décédé le 13 juillet dernier, c’est ce mardi 25 juillet que le président du comité international, mémorial thomas Sankara a été inhumé.
Cest un scénario difficile et douloureux pour ses parents, amis et collègues sortis nombreux pour accompagner le CDR à sa dernière demeure. L’un des survivants des évènements tragiques du 15 octobre 1987, le colonel Pierre Ouédraogo, a été elevé à la dignité de grand officier de l’ordre de l’étalon. Un hommage que lui rend l’État burkinabè.
La tristesse est intense et se lit aisément sur les visages au moment où le cercueil contenant la dépouille mortelle de Pierre Ouédraogo recevait les coups de pelles de terre. Une séparation difficile sur ces lieux avec des visages bien connus comme celui de l’ancien président Roch Kaboré, venu lui rendre un dernier hommage.
« Pierre Ouédraogo est resté fidèle à ses engagements, pour lesquels il demeure de nos jours un martyr » selon Daouda Traoré, collaborateur et vice-président du comité international, mémorial Thomas Sankara.
Il aurait été un homme utile à tout point de vue et n’hésitait pas à apporter sa contribution toutes les fois que cela était nécessaire » à insisté Daouda Traoré.
Capitaine pendant la révolution, le colonel à la retraite de l’armée de l’air a commandé les Comités de défense de la révolution (CDR).
Apres la mort de Thomas Sankara le 15 octobre 1987, Pierre Ouédraogo a fait de nombreux témoignages sur son arrestation.
C’est au moment du procès de l’assassinat de Thomas Sankara que Pierre Ouédraogo a affirmé avoir été détenu du 17 octobre 1987 au 17 mai 1988 avant d’être libéré, radié de l’armée et reversé comme enseignant affecté à Fada. Aujourd’hui, il repose au cimetière municipal de gounghin.
Aziz Zoulabou, Nassata Nébié Charles Dah/Oméga médias
