🔮 Leaders d’OSC arrĂȘtĂ©s : Le procureur Ă©voque des audios appelant Ă  « brĂ»ler » le palais du Mogho Naaba

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Plusieurs leaders d’opinion et responsables d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile ont Ă©tĂ© interpellĂ©s ces derniĂšres semaines au Burkina, faisant craindre Ă  certaines organisations une rĂ©pression organisĂ©e par le pouvoir du capitaine Ibrahim TraorĂ© contre les voix discordantes. Dans un communiquĂ© publiĂ© ce dimanche, le Procureur du Faso prĂšs le Tribunal de grande instance de Ouaga 1 fait une mise au point : « les personnes dĂ©jĂ  interpellĂ©es et gardĂ©es Ă  vue ainsi que celles qui pourraient l’ĂȘtre dans les prochains jours ne sont nullement poursuivies pour leurs opinions ».

 

Selon Harouna Yoda, ces leaders dont il n’a pas prĂ©cisĂ© les noms, ont Ă©tĂ© Ă©pinglĂ©s dans une affaire de messages audio publiĂ©s dans la nuit du 2 au 3 mai, appelant d’abord Ă  « brĂ»ler » le palais du Mogho naaba, puis Ă  s’opposer Ă  un projet de destruction du mĂȘme palais. « Ces diffĂ©rents messages audios, contrairement Ă  ce qu’ils peuvent laisser croire, Ă©maneraient d’une mĂȘme source. (
) La consĂ©quence logique (
) aurait Ă©tĂ© l’affrontement entre les partisans et les adversaires de la destruction du palais du Mogho Naaba », a expliquĂ© le procureur.

Harouna Yoda ajoute que les auteurs de ces messages « auraient Ă©tĂ© approchĂ©s pour l’enregistrement et la diffusion de ces audios, le tout contre rĂ©munĂ©ration ». « D’autres personnes approchĂ©es dans ce sens avaient dĂ©clinĂ© l’offre et s’en Ă©taient ouvertes Ă  notre parquet tout en expliquant les diffĂ©rentes Ă©tapes qui ont conduit entre autres Ă  l’édition de ces messages », affirme-t-il.

 

Selon le communiquĂ©, 6 personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es, pour la plupart des acteurs d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile. « Des indices concordants nous fondent Ă  croire qu’elles ont commis des faits graves et attentatoires Ă  la loi pĂ©nale », a dĂ©clarĂ© le procureur du Faso, qui estime que « cela justifie amplement que ces personnes, Ă  l’instar de centaines d’autres Ă  travers le pays, soient mises aux arrĂȘts pour les besoins de l’enquĂȘte, conformĂ©ment Ă  la loi ».

Harouna Yoda prĂ©cise que ces personnes sont mises en cause pour « des faits d’association de malfaiteurs, divulgation de fausses informations, incitation Ă  un attroupement armĂ© ou non armĂ©, et d’autres infractions que l’enquĂȘte viendrait Ă  rĂ©vĂ©ler ». « Mon parquet continuera de jouer sa partition toutes les fois que les agissements de personnes fussent-elles animatrices ou leader d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile, sont une menace contre la paix et la cohĂ©sion nationale », a-t-il prĂ©venu.

 

Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias

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