Le contrôleur général de l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption a rendu sa démission ce lundi 8 mai dans une lettre adressée au Président du Conseil d’orientation de l’institution. « Je souhaite que ce jour soit acté comme date de ma cessation de fonction avec toutes les implications juridiques qui s’y attachent », a écrit Philippe Nion, invoquant l’article 20 de la loi du 24 novembre 2015 relative au fonctionnement de l’ASCE/LC.
Le départ de Philippe Nion était déjà annoncée depuis quelques jours. Le 2 mai dernier, il l’avait lui-même évoqué au cours d’une cérémonie au siège de l’ASCE/LC, mettant en garde ses collaborateurs sur l’incursion du politique dans les rangs de l’institution.
Le désormais ex-contrôleur général d’Etat siège depuis ce lundi même à la Cour des comptes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il a pris fonction pour un mandat de 6 ans, en même temps que deux autres conseillers : l’Ivoirien Félix Sohuily Acka et le Béninois Segnon Yves Marie Adissin. Ce dernier a été désigné président de la Cour, à l’issue de la cérémonie qui a eu lieu au siège de la Cour des comptes de l’UEMOA à Ouagadougou.
Philippe Nion avait été nommé le 13 janvier 2022 à la tête de l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption. Il avait été installé le 10 mars 2022, pour un mandat de 5 ans.
Février dernier, le gouvernement a dénoncé, dans un communiqué, des « menaces de mort » pesant sur le contrôleur général d’Etat et les membres de l’ASCE/LC. L’institution a porté plainte.
Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias
