🔮 ALERTE – Lota et Guinko placĂ©s en garde Ă  vue, (Info OmĂ©ga)

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Une sĂ©rie d’arrestations de leaders de la sociĂ©tĂ© civile. Abdoul Karim Baguian et DĂ©sirĂ© Guinko, des membres de mouvements de la sociĂ©tĂ© civile ont Ă©tĂ© interpellĂ©s et placĂ©s en garde Ă  vue, ont confirmĂ©, lundi, Ă  Omega leurs avocats. Plusieurs charges pĂšsent sur les deux militants.

Le premier, Abdoul Karim Baguian dit Lota a Ă©tĂ© interpellĂ© dimanche soir par la police nationale. On reproche principalement Ă  Abdoul Karim Baguian dit Lota – selon son avocat Me Paul KĂ©rĂ© – d’avoir incitĂ© Ă  brĂ»ler le palais du Mogho Naaba, l’empereur des mossĂ©s. Son bureau a Ă©tĂ© perquisitionnĂ©, ses ordinateurs investiguĂ©s de fond en comble et saisis, ajoute l’avocat estimant que c’est tout simplement un acharnement contre son client. « On peut tout reprocher Ă  Lota sauf aller brĂ»ler chez le Mogho », affirme-t-il. « Il a beaucoup de respect pour le Mogho », ajoute-t-il. M. Baguian a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă  vue Ă  la Division des Investigations Criminelles (DIC). Un service de Police Judiciaire relevant de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) de la Direction GĂ©nĂ©rale de la Police Nationale (DGPN).

Abdoul Karim Baguian a appelĂ© Ă  plusieurs reprises Ă  soutenir la Transition dirigĂ©e par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. « Aujourd’hui, l’échec du prĂ©sident Damiba et de son Ă©quipe, ce serait un Ă©chec gĂ©nĂ©rationnel, ce serait un Ă©chec de la jeunesse, un Ă©chec de la relĂšve du Burkina Faso », avait-il dĂ©clarĂ© en avril 2022.

Lota depuis quelques mois formulait de vives critiques Ă  l’endroit du pouvoir du Capitaine Ibrahim TraorĂ©.

Le deuxiĂšme leader, DĂ©sirĂ© Guinko, porte-parole de l’Alliance des forces patriotiques (AFP) lui a Ă©tĂ© interpellĂ© par les policiers de la DIC ce lundi matin, a confirmĂ© Ă  OmĂ©ga son avocat, Me Christophe Birba. Selon l’avocat, aprĂšs son interrogatoire, les policiers ont perquisitionnĂ© son domicile et son bureau. Plusieurs actes sont reprochĂ©s Ă  M. Guinko, indique son conseil. « Incitation Ă  des attroupements, actes de corruption, association de malfaiteurs, actes de vandalisme », prĂ©cise Me Birba. L’avocat estime que son militantisme au dernier mouvement, le « Front uni pour le Faso » – une coalition de prĂšs d’une quinzaine d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile – en est pour quelque chose dans cette arrestation. Dans une dĂ©claration, ce mouvement avait estimĂ© que 7 mois aprĂšs l’arrivĂ©e au pouvoir du Capitaine Ibrahim TraorĂ©, la situation sĂ©curitaire s’était empirĂ©e. « On lui a demandĂ© les objectifs de ce mouvement, les activitĂ©s. Il a dit que ce sont des objectifs purement rĂ©publicains », affirme l’avocat. « Il est serein, il a le moral », a rassurĂ© Me Christophe Birba.

Plus tÎt vendredi, le militant de la société civile Marcel Tankoano, Président du M21 avait lui aussi été interpellé par la police nationale.

Il avait été interrogé par les policiers de la Division des Investigations Criminelles et placé en garde vue. Il y est toujours, a confirmé, lundi soir, à Oméga son avocat.

Un service de Police Judiciaire relevant de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) de la Direction GĂ©nĂ©rale de la Police Nationale (DGPN). La DIC traite des affaires de crime de sang et de crime Ă©conomique, voire les affaires dites sensibles qui touchent l’Etat dans son ensemble.

Marcel Tankoano s’était fait rare depuis la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba dont il Ă©tait un des soutiens. Il avait d’ailleurs lancĂ©, en aoĂ»t 2022, le Front de LibĂ©ration nationale (FLN) pour accompagner la transition dirigĂ©e, alors par le lieutenant-colonel.

« (
) ceux qui disent que l’armĂ©e ne monte pas en puissance soutiennent les terroristes », avait dĂ©clarĂ© le coordonnateur du FLN au lancement du mouvement et d’indiquer que l’armĂ©e et le peuple arriveront Ă  bout du terrorisme.

« Que ceux qui s’asseyent pour dire que l’armĂ©e ne fait rien, Damiba ne fait rien, que Damiba a pris le pouvoir et qu’il nomme des militaires. Vous voulez qu’il nomme qui ? Allez-y dire : ne fait pas le coup d’État qui veut mais qui peut », avait affirmĂ© M. Tankoano.

Marcel Tankoano est aussi membre du « Front uni pour le Faso ».

Lamine Traoré / Oméga médias

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